Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur AFP (via Europe 1), La Voix du Nord, Le Nouvel Observateur, Libération, Mediapart
Où, quand et comment? Une candidature de Martine Aubry à la primaire socialiste paraissant acquise, ce sont les dernières questions qui se posent alors que le dépôt des candidatures s’ouvre officiellement mardi 28 juin et que Ségolène Royal, qui avait déjà laissé clairement entendre sa volonté de se porter candidate en novembre dernier, a dimanche réaffirmé qu'elle se lancerait. «Je propose aux Français de construire un ordre social juste», a-t-elle dit dans une déclaration depuis son fief poitevin.
Vendredi, l’Agence France-Presse expliquait que la première secrétaire du PS «devrait se déclarer candidate dans son fief de Lille» mardi «ou peu après». Mercredi, l’agence évoquait «une conférence de presse à Lille, avec une déclaration solennelle, appuyée par un passage au 20 heures d'une grande chaîne».
La Voix du Nord, de son côté, estime que «le mardi 28 juin s'impose», d’autant que «François Hollande se déplacera ce jour-là dans le Pas-de-Calais» et que «l'écrasante déclaration serait une façon de marquer son territoire»... Le quotidien régional suppose une déclaration depuis un lieu «symbolique» de Lille comme la mairie, l’ancienne gare Saint-Sauveur, devenue espace culturel, ou le parc d’entreprises Euratechnologies, deux des chantiers des mandatures de Martine Aubry.
Mediapart fait également part de sa «certitude» que «Martine Aubry se présentera mardi, depuis Lille, avant de normalement participer au JT de France 2 dans la soirée». Dans un article publié dans son édition de jeudi, le Nouvel Observateur a lui évoqué une annonce «entre le 29 juin et le 1er juillet, une fois tournée la page solférinesque du 28 juin... et avant les grands départs en vacances». Dimanche, c'est le JDD qui affirmait qu'elle ferait sa déclaration «mardi midi depuis la gare Saint-Sauveur, à Lille» mais qu'elle n'irait pas à la télévision dans la foulée.
Libération, de son côté, raconte comment la candidate a esquivé les questions de la presse lors d’une soirée de compte-rendu de mi-mandat à Lille, jeudi:
«Et ce week-end, elle va travailler à sa candidature? De nouveau, sourire. "Je vais inaugurer les cloches de l’église de Lille-Fives. J’ai gardé ça, j’ai trouvé ça super. Et dimanche…" Les oreilles se tendent. "Dimanche, je vais peut-être… me balader". Cette fois, elle rit.»
L’ancien lieutenant de Dominique Strauss-Kahn Pierre Moscovici, qui pourrait être candidat, a lui expliqué qu’il se déclarerait au plus tard mardi.
Pour rappel, voici, dans l’ordre chronologique, comment les candidats déclarés à la primaire ont officialisé leur candidature:
- Manuel Valls, député-maire d’Evry (Essonne), dans un entretien au Journal du dimanche le 14 juin 2009. Après avoir mis sa candidature en suspens dans l’attente de celle de Dominique Strauss-Kahn, il l’a réactivée sur TF1 le 7 juin 2011.
- Will Maël Nyamat, militant PS à Londres, à l’université d’été de La Rochelle le 30 août 2010.
- Jean Mallot, député de l’Allier, dans une vidéo postée sur Dailymotion le 16 septembre 2010.
- Christian Pierret, ancien ministre de l’Industrie, dans une déclaration à la télévision locale Déodat de Saint-Dié (Vosges), ville dont il est maire, le 25 septembre 2010.
- Daniel Le Scornet, ancien président des Mutuelles de France, dans un entretien à l’AFP, le 5 octobre 2010.
- Arnaud Montebourg, député et président du conseil général de Saône-et-Loire, dans un discours à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), le 20 novembre 2010.
- Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, dans un entretien à la Nouvelle République du Centre Ouest et Centre Presse, le 29 novembre 2010.
- Aurélien Tricot, adjoint au maire de Poitiers, dans un entretien à La Nouvelle République du Centre Ouest et Centre Presse, le 18 février 2011.
- Hacène Mezrag, militant à Tourcoing (Nord), dans un communiqué de presse le 4 mars 2011.
- Anne Mansouret, vice-présidente du conseil général de l’Eure, dans une interview à Paris-Normandie le 22 mars 2011.
- François Hollande, député et président du conseil général de Corrèze, dans un discours au conseil général à Tulle après sa réélection à la tête de l’institution, le 31 mars 2011.
- Rachid Nekkaz, militant et homme d’affaires, lors d’une conférence de presse le 22 juin 2011 à Lille.
Faute des parrainages suffisants (5% des parlementaires socialistes, 5% des membres du Conseil national, 5% des maires socialistes des grandes villes ou 5% des conseillers régionaux et généraux PS), un bon nombre d'entre eux ne devraient pas être candidats.
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