Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur WTOP, The Washington Post, ABC News, Boston.com
Cinq danseurs et plusieurs spectateurs ont été arrêtés, samedi 28 mai 2011, pour avoir dansé au mémorial de Thomas Jefferson, un des pères fondateurs des Etats-Unis et troisième président du pays, à Washington, rapporte le site WTOP.
La danse n'était pas innocente: en mars 2008, à la veille du 265e anniversaire de la naissance de Thomas Jefferson, un groupe d'une vingtaine de personnes était déjà venu au mémorial pour un flashmob au cours duquel ils avaient dansé au son de leurs écouteurs, relate le site. Seule une femme, Mary Oberwetter, avait été arrêtée pour mauvaise conduite. Elle avait porté plainte pour violation de sa liberté d'expression, mais la cour d'appel a finalement soutenu le service des parcs dans sa volonté de «maintenir un décorum dans les monuments nationaux, et d'interdire les manifestations dans ces monuments».
Pour contester cette décision de justice, les cinq danseurs ont décidé de manifester pacifiquement. Leur danse a vite été stoppée par les forces de police, sans sommation selon Andrew Sharp, un des manifestant, qui témoigne au site WTOP:
«Je pense que quelques personnes ont pensé à une blague, au début. Puis ils ont commencé à passer les menottes aux gens, et à être très très sérieux à ce propos».
La police a violemment mis fin à la scène, comme on peut le voir sur ces deux vidéo YouTube filmées sur les lieux:
Les cinq danseurs ont été arrêtés, accusés de manifester sans autorisation, puis relâchés, selon le porte-parole de la police du parc, David Schlosser. La danse fait partie des moyens d'expression interdits, dans le règlement que suivent les forces de police du parc, relate Petula Dvorak sur The Washington Post.
Pour elle, la police «a juste eu l'air ridicule, en arrêtant cinq personnes qui dansaient paisiblement un samedi après-midi. Et même s'ils répondaient effectivement à l'arrêt de la cour d'appel, ils ne causaient ni troubles ni chaos. Et les casiers judiciaires semblent indiquer que les 18 danseurs d'il y a trois ans étaient, de la même manière, inoffensifs».
Selon ABC News, la police du parc, qui avait prévenu les danseurs, enquête pour déterminer si oui ou non il y a eu un emploi excessif de la force lors de l'arrestation.