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Le deuxième plus grand lac de Chine disparaît à cause de la sécheresse

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Aujourd'hui le monde (Chine), Daily Telegraph, Xinhua, China Global Times

Le lac Poyang, dans la province du Jiangxi, est aujourd’hui une «vaste prairie», apprend-on sur Aujourd’hui le Monde.

C’est le plus grand lac d’eau douce, et le deuxième plus grand lac de Chine. Long de plus de 160 kilomètres  sur 16 kilomètres de largeur, le lac Poyang est presque complètement asséché après deux mois sans pluie, rapporte le Daily Telegraph.

Presque 90% de sa surface totale est maintenant recouverte de boue séchée et craquelée, ajoute le quotidien China Global Times.

La sécheresse qui frappe la Chine est la plus grave depuis 50 ans. Plus de 3 millions de résidents des provinces du Jiangsu, de l'Anhui, du Jiangxi, du Hubei et du Hunan seraient affectées selon le ministère des Affaires civiles chinois.

Également touchés, plus de trois millions d’hectares de champs agricoles, selon l’agence de presse chinoise Xinhua. La sécheresse a causé l’inflation du prix des légumes dans la plupart des villes, jusqu’à 30% de leur prix d’origine. Le gouvernement a prévenu que si la situation ne s’améliorait pas, elle aurait un effet néfaste sur le récolte de riz.

Bien que pour certains météorologues la sécheresse soit due au phénomène de La Niña qui baisse la température des eaux, les hydrologues estiment que celle-ci est due à la mauvaise gestion des ressources d’eau par les autorités.

Sont mises en cause la pollution des eaux, le mauvais entretien des systèmes d’irrigation, et surtout la multiplication de barrages dont celui des Trois Gorges dans le Sichuan. Pékin a récemment reconnu les problèmes posés par ce barrage, notamment pour l’environnement et l’irrigation (en plus des coûts humains sur les personnes déplacées pour cet ouvrage).

Plusieurs officiels chinois ont également admis ne pas s’être «suffisamment préparés» contre la sécheresse, interviewés par Xinhua. Selon Lei Yunxue, chargé du contrôle des innondations,  «étant donné que les températures extrêmes sont devenues habituelles, le système de conservation d’eau [chinois] est devenu contraire à l’approche scientifique».

Il y a 50 ans, la Chine comptait autour de 3.000 lacs. Elle en aurait perdu un millier en un demi-siècle.

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