Culture

Les athées ont une vie sexuelle plus épanouie

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Dailymail, Boing Boing, alternet.org

Vous aurez une vie sexuelle plus épanouie si vous n'êtes pas croyants... c'est en tout cas ce que démontre une étude menée sur 14.500 personnes par Darrel Ray et Amanda Brown, psychologues à la Kansas University. Le rapport est disponible en ligne, pour le télécharger, il suffit de s'identifier sur le site.

Ce ne sont pas les faits en soi qui changent, puisqu'athées et croyants semblent avoir les mêmes pratiques: ils se masturbent, regardent des films pornographiques, et pratiquent le sexe oral. Les personnes interrogées, qu'elles soient athées ou croyantes, ont plus ou moins le même nombre de rapports par semaine, et sont devenues sexuellement actives au même âge.

C'est plutôt la qualité de la sexualité qui varie: dans leurs recherches, les deux psychologues montrent que les non-croyants sont plus susceptibles de parler de leurs fantaisies sexuelles et sont plus satisfaits de leurs expériences. Les croyants apprécieraient moins leurs relations en raison de la stigmatisation que leur religion opère sur la sexualité. Cela engendre, une fois l'acte accompli, un profond sentiment de remords.

L'étude montre ainsi que plus la croyance est forte chez un individu, plus forts seront ses sentiments de remords sexuel. Ainsi, sur une sorte d'échelle de la culpabilité, explique Boing Boing, les mormons viennent en premiers, avec un score de 8,9 sur 10; suivis par les Témoins de Jéhovah, les pentecôtistes, et les baptistes. Les catholiques et les luthériens réalisent un score de 6/10, alors que les athées et les agnostiques ne dépassent pas le seuil de 5/10.

Sur les personnes élevées dans des familles très religieuses, 22,5% affirment avoir été ridiculisées pour s'être masturbées, alors que ce n'est le cas que pour 5% des gens élevés dans des familles moins religieuses. Près de 79,9% des personnes élevées dans des familles très croyantes affirment se sentir coupables à propos d'une pratique sexuelle particulère, ou d'un désir, alors que ce n'est le cas que de 23,3% des personnes élevées dans des familles moins croyantes. Les enfants élevés dans des familles très religieuses sont plus susceptibles de faire leur éducation sexuelle à travers les films pornographiques, parce qu'ils n'ont pas le courage de parler de sexualité avec leurs parents.

Mais le résultat le plus étonnant de l'étude réside dans le constat d'une possibilité d'amélioration de la vie sexuelle en cas de perte de la foi. «Nous pensions que la religion aurait des effets résiduels sur les personnes qui ont arrêté de croire, or l'étude prouve le contraire. C'était une bonne surprise», raconte Darrel Ray à alternet.org.
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