Monde

Berlusconi prend une claque aux municipales

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Il Corriere della Sera, AFP, Les Echos

Le centre gauche italien chante victoire. Piero Fassino et Virginio Merola sont devenus les maires, respectivement, de Turin et Bologne au premier tour des élections municipales italiennes, apprend-on sur Il Corriere della Sera. Le résultat le plus étonnant n'est pourtant pas la victoire du Parti démocrate dans ces villes historiquement «rouges»,  mais la percée de la gauche à Milan, fief politique et ville natale de Silvio Berlusconi.

Selon une étude de l'Institut IPR pour la radio-télévision publique RAI, citée par l'AFP, la maire sortante Letizia Moratti, candidate du Peuple de la Liberté (PDL, droite), du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, est en ballottage défavorable avec 41,7% face au candidat de la gauche, l'avocat Giuliano Pisapia, crédité de 47%. Un résultat d'autant plus étonnant qu'à la veille du scrutin, un sondage sur les intentions de vote à Milan prédisait encore que Letizia Moratti arriverait amplement en tête, avec 47,5% contre 43% pour Giuliano Pisapia.

«Les chiffres qui nous arrivent montrent clairement que nous gagnons et qu'ils perdent», s'est réjoui Pier Luigi Bersani, chef du Parti démocrate.

Seul hic pour la gauche: à Naples, jusqu'ici contrôlée par la gauche et où le scrutin se déroule sur fond d'une énième crise des déchets, le candidat du PDL Gianni Lettieri mène la danse (41,5%), devançant largement son rival Luigi De Magistris (26,5%).

Silvio Berlusconi avait pourtant fait de l'élection municipale milanaise un test politique national, nous apprennent les Echos. De plus en plus inquiets par des sondages défavorables, les responsables du PDL ont, pendant la campagne, multiplié les coups bas contre Giuliano Pisapia. Lors d'un face-à-face télévisé, Letizia Moratti l'a accusé d'avoir commis un vol de camionnette dans les années 1970 en compagnie de terroristes d'extrême gauche. Délit pour lequel Giuliano Pisapia avait été complètement blanchi par la justice. Apparemment cette stratégie n'a pas payé.

D'après Il Corriere della Sera, ces résultats auraient jeté un froid entre Silvio Berlusconi et la Ligue du Nord. Berlusconi n'a pas fait de commentaires, mais on sait qu'il a appelé Umberti Bossi et Denis Verdini, en leur demandant d'insister sur les données nationales, en passant sous silence les chiffres sur Milan.

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