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Les bénéfices du sport dépendent des gènes

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur New York Times, Daily Beast, Journal of applied physiology

Tous ceux qui ont un jour décidé de se mettre au sport ont pu en faire l’expérience: certaines personnes obtiennent des résultats après quelques semaines d’activité physique régulière, tandis que d’autres ne voient pas les bénéfices après plusieurs mois de sport. D’où vient cette différence?

La question fait l’objet d’une nouvelle étude génétique d’envergure. Les scientifiques savent depuis longtemps que quand un groupe adopte le même programme sportif (vélo d'intérieur), certains connaissent une augmentation substantielle de leur forme cardiorespiratoire tandis que d’autres semblent ne pas en tirer le moindre bénéfice. Selon la nouvelle étude à paraître bientôt dans le Journal of Applied Physiology, cette différence s’explique en partie par l’état de certains gènes.

Les chercheurs du centre de recherche biomédicale de Pennington à Baton Rouge, en Louisiane, ont étudié le génome de 473 volontaires en bonne santé. Il s’agit de la première étude d’association à l’échelle du génome (GWA), une méthode considérée comme très pertinente de la science génétique, qui s’intéresse à l’activité physique.

Pour une GWA, les chercheurs examinent la quasi-totalité du génome de volontaires présentant des caractéristiques communes (souvent une maladie) pour déterminer si de petits segments d’ADN appelés polymorphismes d’un simple nucléotide (SNP) se retrouvent chez les personnes partageant la même caractéristique.

Avant l’étude de leur génome, les volontaires ont été soumis au même programme d’exercice pendant cinq mois. Certains ont vu leur VO2 max (une mesure de la capacité maximale d’oxygène) augmenter de manière significative tandis que pour d’autres, le même indicateur n’avait presque pas bougé. Si aucune différence significative d’âge, de sexe ou encore de masse corporelle n’a été remarquée entre les deux groupes, les chercheurs ont identifié des différences dans leurs génomes: 21 SNP sur les plus de 300.000 examinés étaient constamment différents entre les deux groupes.

Claude Bouchard, qui a mené l’étude, conclut que «de nombreuses recherches sont encore nécessaires avant de pouvoir dire» combien de gènes influent sur la réponse du corps aux exercices de cardiotraining. Toujours est-il que l’étude soulève des questions fascinantes, souligne Gretchen Reynolds du New York Times: «Comment pouvons-nous savoir si nous avons la combinaison idéale de SNP pour (répondre) aux exercices d’endurance ?»

Sur The Daily Beast, Casey Schwartz élargit la question à la motivation face à l’exercice, dont la possible origine génétique a également été étudiée au cours des dernières années, et rapporte qu’un mélange de génétique, de physiologie et de psychologie influe sur la volonté d’aller à la salle de sport.  

Photo: Des athlètes s'entraînent pour un marathon à Bombay en 2004, REUTERS/Arko Datta 

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