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Les végétariens allemands vont finir à poil

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Suite101.de, Berliner Zeitung, Spiegel

Un scandale de viande contaminée à la dioxine début janvier en Allemagne;  le succès international du livre plaidoyer de Jonathan Safran Foer (Faut-il manger les animaux?)… Voilà deux raisons supplémentaires qui poussent de plus en plus d’Allemands à rejoindre la communauté végétarienne.

Sur le site d’auteurs indépendants Suite101.de, une journaliste se penche sur l’ensemble du phénomène:

«Selon la fédération des Végétariens d’Allemagne (VEBU), le nombre de membres a augmenté de 30% ces deux dernières années. De plus, en 1983, seuls 0,6% des Allemands étaient végétariens. En 2008, la fédération en a recensé six millions, ce qui représente 8% de la population allemande.»

Les femmes, poursuit l’article, se convertissent plus volontiers que les hommes:

«Cela s’explique certainement par la persistance de clichés au sein de notre société, comme, par exemple, l’idée que la viande renforce les muscles, rend viril et puissant.»

Numériquement, c’est en Inde que vit la plus grande proportion de végétariens. Mais l'Allemagne, tout comme la Suisse, se situent dans le haut de la moyenne européenne. Un peu plus loin, l’article tente d’énumérer quelques raisons de cette tendance: 

«Les scandales alimentaires dans le secteur de la viande, l’origine de plus en plus suspecte des produits alimentaires, l’exigence allemande d’avoir accès à une alimentation saine et les convictions écologiques sont les motifs les plus courants pour devenir végétarien. D’ailleurs, les industriels ont fait preuve de réactivité: l’offre de plus en plus large de produits végétariens dans les grandes surfaces facilite aussi le passage à l’acte.»

Les végétaliens sont encore beaucoup plus rigoureux en matière d’alimentation: œufs, lait, miel, gélatine sont bannis. Si beaucoup renoncent à manger de la viande, nombreux sont ceux qui refusent également d’«en porter», raconte la Berliner Zeitung

«Pas de fourrure, pas de cuir…et pas de laine. La tonte de la laine ne tue certes pas. Mais pour Anja et Sandra Uman, des sœurs jumelles ayant décidé de lancer leur collection végétalienne, la façon dont sont traités les moutons pour obtenir de plus grandes tontes ont suffi à les faire renoncer. Et puis, l’élevage n’est pas bon pour la planète.»

Que reste-t-il, alors?

«Leur mode ne doit laisser aucune empreinte énergétique. Pour cela, les sœurs utilisent de la protéine de soja, du chanvre ou du polyester recyclé.»

Photo: Des membres de PETA distribuent des hot dog végétariens à Washington, REUTERS/Kevin Lamarque 

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