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Julian Assange nie croire en un «complot juif» contre Wikileaks

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur New York Times, The Guardian, Le communiqué de WikiLeaks

Le rédacteur en chef du magazine britannique Private Eye assure que lors d'une conversation téléphonique avec Julian Assange, le porte-parole de Wikileaks lui a dit être convaincu que Wikileaks était la cible d'un complot médiatique juif visant à le discréditer.

Dans son magazine Private Eye, Ian Hislop a ainsi décrit la conversation qu'il a eue avec Julian Assange mi-février, alors que ce dernier appelait pour se plaindre de la façon dont Wikileaks avait été couvert par le magazine. Comme l'explique le New York Times, il était très mécontent d'un article de Private Eye qui affirmait que l'«agent» de Wikileaks en Russie était un antisémite qui niait l'existence de l'Holocauste.

Comme le relate The Guardian (l'accès aux articles de Private Eye est payant), Ian Hislop écrit que Julian Assange a affirmé au téléphone que:

«Private Eye et moi-même devrions avoir honte d'avoir rejoint la conspiration internationale de diffamation de WikiLeaks. L'article était une tentative évidente de le priver, lui et son organisation, du soutien et des donations juives, a-t-il dit énervé.»

Hislop affirme que le chef de WikiLeaks a ensuite ajouté que Private Eye faisait «partie d'une conspiration menée par The Guardian, qui inclut le journaliste David Leigh, le rédacteur en chef Alan Rusbridger» ainsi qu'un autre journaliste londonien qui a fait la critique de deux livres sortis sur WikiLeaks, trois hommes qui tous «sont juifs».

Hislop aurait ensuite fait remarquer à Assange qu'Alan Rusbridger n'est pas juif, et Assange aurait répondu qu'il était «en quelque sorte juif» parce qu'il était le beau-frère de David Leigh, lui-même juif. Le leader de WikiLeaks aurait fini au cours de la même conversation par se rétracter, demandant à Ian Hislop «d'oublier le truc sur les juifs», mais maintenant qu'il y avait une conspiration contre son organisation, menée par les trois hommes.

WikiLeaks a répondu dans un communiqué de presse mis en ligne via son fil Twitter, où Julian Assange affirme que «Hislop a déformé, inventé ou s'est mal rappelé presque chaque expression et affirmation d'importance». Ajoutant:

«En particulier, "la conspiration juive" est complètement fausse, dans l'esprit et dans les mots. C'est sérieux et contrariant. Plutôt que de corriger une diffamation [à propos du supposé agent de Wikileaks en Russie qui serait antisémite], M. Hislop a essayé, peut-être de façon peu surprenante, de justifier une diffamation par une autre diffamation dans le même genre. [...] Nous tenons beaucoup à nos employés et nos soutiens juifs, tout comme nous tenons beaucoup au soutien des activistes démocratiques pan-arabes, et d'autres qui partagent notre espoir d'un monde juste.»

Photo: Julian Assange, en décembre 2010. REUTERS/Paul Hackett

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