Économie

Facebook vaudrait 50 milliards de dollars

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Dealbook, AllFacebook, Felix Salmon

La valeur de Facebook est désormais estimée à environ 50 milliards de dollars (37,5 milliards d’euros) après l’entrée à son capital d’un nouvel actionnaire, la banque d’affaires Goldman Sachs, qui y a investi 450 millions de dollars. Révélée par Dealbook, le mini-site du New York Times consacré aux fusions et rachats, l’opération fait du réseau social un groupe qui vaut théoriquement «plus que des entreprises comme eBay, Yahoo ou Time Warner».

Elle s’accompagne d’un nouvel investissement de 50 millions de dollars du russe Digital Sky Technologies, déjà actionnaire de Facebook, et qui aura le droit à terme de racheter 75 millions de dollars de la participation de Goldman Sachs. Selon le site AllFacebook, la valorisation de 50 milliards obtenue, bien que gigantesque, est néanmoins inférieure de 10 milliards à celle que donnaient les dernières opérations autour du titre, qui se faisaient autour de 25 dollars l’action.

Analysant l’opération, le blogueur Felix Salmon s’intéresse à l’identité des investisseurs qui ont cédé leurs actions à Goldman Sachs: selon lui, il est probable qu’on y trouve le fonds de capital-risque Accel Partners, actionnaire à hauteur de moins de 10%, ainsi que des employés de la première heure désireux de transformer une partie de leurs actions en argent sonnant et trébuchant.

Le blogueur de Reuters estime également que Goldman Sachs s’est sans doute «offert» avec cet investissement le mandat de gestion de la future introduction en Bourse de Facebook, «qui pourrait facilement générer des centaines de millions de dollars de commissions». Reste à savoir quand celle-ci aura lieu: elle est parfois annoncée pour 2012, et Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, a récemment conseillé aux investisseurs de «ne pas retenir leur respiration» en l’attendant.

Une cotation en Bourse imposerait des obligations nouvelles à Facebook en termes de transparence financière. Dealbook rappelle d’ailleurs que la Securities and Exchange Commission, le gendarme américain des marchés, vient d’ouvrir une enquête sur la façon dont se négocient les actions de sociétés internet non cotées en Bourse comme Facebook, Twitter ou LinkedIn: d’après lui, «des experts suggèrent que cette enquête se concentre sur la façon dont certaines entreprises utilisent de manière inappropriée le marché privé pour éviter les obligations de publication d’informations des entreprises cotées».

Photo: Mark Zuckerberg via Flickr CC License by

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