Monde

Tchernobyl bientôt une attraction touristique

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Guardian, CNN

Une nouvelle destination va bientôt s’ajouter à la liste des choses à faire avant de mourir des voyageurs de l’extrême: le lieu de la plus grande catastrophe nucléaire civile de l’histoire. A partir de l’année prochaine, vingt-cinq ans après la catatstrophe, la zone fortement contaminée autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl sera officiellement ouverte aux touristes intéressés par les paysages post-apocalyptiques et l’Union soviétique.

Le ministère des situations d’urgence ukrainien a déclaré lundi 13 décembre que les visiteurs pourront pénétrer à l’intérieur du périmètre interdit délimité après que le quatrième réacteur a explosé le 26 avril 1986, libérant un nuage radioactif sur le nord de l’Europe. Le nombre de victimes de la catastrophe reste encore aujourd’hui impossible à déterminer. Les estimations du nombre de morts dues aux radiations vont de plusieurs centaines à plusieurs milliers, et plus de 350.000 personnes ont dû être déplacées.

Un porte-parole du ministère a assuré que, même si certaines zones sont encore hautement contaminées, des circuits touristiques ont été dessinés pour permettre de voir les principaux sites tout en restant hors de danger. The Guardian souligne qu’il est déjà possible de visiter la zone avec des compagnies de voyage privées basées à Kiev, mais qui sont illégales car les normes de sécurité ne peuvent être garanties.

Parmi les attractions principales, le passage du point de contrôle de Dytyatky, la mesure du niveau de radiation ou encore la traversée de villes fantômes comme Prypyat, une ville qui abritait 50.000 habitants et où les livres sont encore sur les bureaux des écoles et où les décorations du 1er mai sont encore accrochées dans les rues. Si les niveaux de radiations de la zone accidentée restent bien au-dessus de la normale, la faune et la flore reprennent petit à petit leurs droits à Prypyat, où les arbres recommencent à pousser, rappelle Mary Mycio, auteure d’un livre sur la région, sur CNN:

«C’est très émouvant et intéressant, il s’agit d’un monument de la technologie qui a mal tourné. Le seul souci que j’ai, c’est que trop de personnes viennent et que cela devienne un Disneyland nucléaire. Cela détruirait une réserve naturelle qui a pu se développer en l’absence de l’homme.»

2.500 personnes travaillent encore sur le site de la centrale, qui a produit de l’énergie jusqu’à 2000, pour minimiser les radiations.

Photo: Une maison abandonnées dans le village de Dronki, près de Tchernobyl, REUTERS/Vasily Fedosenko 

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