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Les ennuis ne font que commencer pour Julian Assange

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Washington Post, Le Point

Les ennuis judiciaires s’accumulent pour Julian Assange. Alors qu’Interpol l’a rajouté à sa liste des personnes recherchées pour «crimes sexuels» mardi 30 novembre, le gouvernement fédéral américain enquête actuellement pour savoir si le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a enfreint la loi américaine en publiant des documents diplomatiques, rapporte le Washington Post. Le ministre américain de la Justice Eric Holder a déclaré lundi 29 novembre que son ministère et le Pentagone mènent une «enquête criminelle active et en cours» sur les activités de Wikileaks.

Ils s’intéressent non seulement à Assange, mais à quiconque a eu les documents en sa possession à un moment donné. Mais mettre Assange derrière les barreaux ne sera pas chose facile: les protections du premier amendement de la constitution américaine garanties par la Cour suprême ont régulièrement empêché la justice de faire condamner des individus sous l’Espionage Act de 1917.

De plus, un autre pays devrait accepter d’extrader Assange, qui se cache actuellement. Dans quel pays? Selon son avocat, il était à Londres le jour où les poursuites contre lui ont été lancées en Suède mi-novembre. «Jusqu'à ce mandat d'arrêt, de nombreuses conférences de presse du fondateur de WikiLeaks avaient lieu depuis la capitale britannique» note Le Point, selon qui Assange «pourrait en revanche avoir pris la direction de l'Islande, une île qui travaille actuellement à une législation très favorable aux médias», et où il a déjà fait des séjours réguliers.

Les observateurs judiciaires estiment néanmoins qu’une tentative de poursuite judiciaire américaine est probable, notamment à cause d’une lettre envoyée par l’avocat général du Département d’Etat Harold Koh à Assange quelques jours avant la fuite.Ce geste «a mis le gouvernement dans une position de le poursuivre» a déclaré l’ancien avocat général de la CIA. Mais si les choses tournent au vinaigre pour le fondateur de Wikileaks, il lui reste une option, rapporte l’Associated Press: l’Equateur. Lundi, le vice-ministre des Affaires étrangères du pays a annoncé que «nous sommes ouverts à l’accueillir en Equateur, sans le moindre problème ou la moindre condition.» Kintto Lucas s’est ensuite lancé dans un éloge des gens comme Assange, «qui enquêtent perpétuellement et essayent de faire la lumière sur les zones d’ombres de l’information d’Etat.» Selon Wikileaks, 1.621 câbles de l’ambassade américaine à Quito n’ont pas encore été divulgués.

Photo: Julian Assange à une conférence du Frontline Club à Londres, le 26 juillet 2010. REUTERS/ Andrew Winning

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