Politique / France

FN: «gourgandine sans foi ni loi» contre «taliban hystérique»

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur RFI, e-deo, AFP, Droite(s) extrême(s), Rivarol

Ça chauffe entre le Front national et Rivarol: Jean-Marie Le Pen a traité, le 18 novembre sur RFI, le directeur de l’hebdomadaire d’extrême-droite, Jérôme Bourbon, de «taliban hystérique» en raison de sa campagne contre l’accession de sa fille Marine à la présidence du parti. «Moi, je note que Marine et ses partisans ne se livrent pas à ce genre d'activités. En revanche, Bruno Gollnisch a du mal...», a-t-il expliqué.

Le leader historique du FN vise notamment des propos tenus au site internet d'extrême droite e-deo, auquel Jérôme Bourbon avait expliqué mi-octobre ne pas pouvoir rester neutre entre Bruno Gollnisch et «une gourgandine sans foi ni loi, sans doctrine, sans idéal, sans colonne vertébrale, pur produit des médias, qui a multiplié les purges depuis des années et dont l’entourage n’est composé que d’arrivistes sans scrupules, de juifs patentés et d’invertis notoires». Une interview qui, comme l’explique Droite(s) extrême(s), le blog du Monde.fr spécialiste de l’extrême droite, a ensuite été expurgée de l’expression «juifs patentés», qui ne se retrouve par exemple pas dans la version citée par l’AFP.

L’agence explique par ailleurs que «Bruno Gollnisch s'est publiquement désolidarisé de Jérôme Bourbon», mais que Rivarol tenait un stand lors d’une «fête des patriotes» organisée le 13 novembre par le dirigeant frontiste à Villepreux (Yvelines). Selon Droite(s) extrême(s), Marine Le Pen va par ailleurs déposer plainte à titre personnel contre Jérôme Bourbon et les administrateurs de e-deo pour «injures».

Une procédure judiciaire est déjà en cours entre le FN et Rivarol qui, dans son dernier numéro, affirme en une que «Le Pen veut assassiner Rivarol». Dans un éditorial, Jérôme Bourbon affirme avoir reçu le 8 novembre une citation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris de la part de Jean-Marie Le Pen, qui lui réclame 50.000 euros pour diffamation. En cause, un article daté du 15 octobre accusant la direction du FN de bloquer «des centaines d’adhésions [...] au mépris des statuts» et comparant la procédure de succession à celle de «la communiste et tyrannique Corée du Nord». Le journal dénonce une «guerre d’extermination» menée pour imposer la «Carla Bruni de la droite nationale» par un dirigeant qu’il a «soutenu chaleureusement» lors de toutes ses campagnes présidentielles et à qui il «offre un abonnement gracieux depuis plus d’un demi-siècle».

Photo: Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch en novembre 2007 à Bordeaux. REUTERS/Régis Duvignau.

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