Économie

Les pluies en Asie font monter le prix des préservatifs

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Financial Times, RFI

Si pour beaucoup, les inondations en Asie du sud-est sont une catastrophe lointaine, elles pourraient pourtant avoir des conséquences bien réelles en Occident: les fabricants de préservatifs ont annoncé que le prix du contraceptif en caoutchouc pourrait augmenter. Au cours des derniers mois, les pluies torrentielles ont perturbé les récoltes et fait monter le prix du caoutchouc de plus de 65%, rapportait le Financial Times lundi 1er novembre. En conséquence, les fabricants de pneus et de préservatifs ont été obligés d’augmenter les prix pour compenser.

Bridgestone, Michelin et Goodyear ont tous augmenté leurs prix de 5 à 15%, tandis que Condomania, un des détaillants de préservatifs américains les plus importants, estime que les prix ont augmenté de 10 à 20% cette année. Le marché des préservatifs est dominé par SSL International, un groupe basé à Londres qui possède notamment la marque Durex, l’américain Church & Dwight et l’australien Ansell.

Malheureusement, même si les récoltes s’améliorent l’année prochaine, les prix ne devraient pas retomber de sitôt. «Les inquiétudes sur les réserves de caoutchouc vont sans doute continuer jusqu’à la fin 2011», selon Jom Jacob, économiste senior à l’Association des pays producteurs de caoutchouc.

RFI expliquait déjà la pénurie début octobre:

«En ce moment, c'est la saison des pluies dans les principaux pays producteurs, Thaïlande, Indonésie et Malaisie, mais les précipitations sont beaucoup trop abondantes, elles retardent la récolte du latex, au moment où la demande n'a jamais été aussi forte de la part de la Chine et de l'Inde, pour leur industrie automobile. La Chine devrait procéder à des importations record cette année, 1.700.000 tonnes. Quant à l'Inde, pourtant quatrième producteur de caoutchouc, elle n'arrive plus, et de loin, à fournir ses propres usines de pneus. En comparaison, la faiblesse de la production mondiale inquiète et pas seulement à court terme. Elle sera cette année de 9 millions et demi de tonnes, près d'un million de tonnes de moins que la demande.»

Image de Une: Jean-Paul Pelissier / REUTERS

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