Monde

Un maire italien veut interdire les minijupes

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur BBC News, La Repubblica, The Daily Telegraph

Le conseil municipal de Castellammare di Stabia, une ville côtière italienne située dans la baie de Naples, examine ce lundi un projet de modification du règlement de police visant à interdire le port des minijupes et d'autres vêtements décolletés, rapporte le site de la BBC. En cas d'adoption, les contrevenants s'exposeraient à des amendes allant de 25 à 500 euros.

Le projet de règlement prévoit aussi l'interdiction de jouer au ballon dans les lieux publics ou encore de s'allonger ou de se promener torse nu ou en maillot de bain.

L'initiative vient du maire de cette ville d'environ 65.000 habitants, Luigi Bobbio, qui affirme que ce règlement aidera à «rétablir le décorum urbain et faciliter une meilleure coexistence civile». Sa cible: les personnes «chahuteuses, indisciplinées ou simplement qui se comportent mal».

Ce n'est pas la première fois que Luigi Bobbio propose des décisions aussi radicales. La Repubblica rappelle que le maire avait déjà fait parler de lui en punissant le stationnement abusif de trois mois de prison car les amendes n'étaient jamais payées.

Sa décision d'interdire les vêtements trop courts n'est évidemment pas sans susciter des oppositions. Accusant le maire de misogynie, des associations de défense des femmes ont organisé dimanche après-midi une manifestation, invitant tous les habitants de Castellammare di Stabia à se vêtir très légèrement et à scander le slogan: «Maintenant, mettez-nous tous une amende.» De façon plus pragmatique, des responsables locaux du Parti démocrate (opposition) ont souligné que ce genre d'interdiction n'était pas vraiment opportun dans une ville balnéaire dans un contexte de morosité économique.

Luigi Bobbio a proposé cette décision en vertu de pouvoirs exceptionnels qui ont été octroyés aux maires italiens par le gouvernement afin de combattre la criminalité et les comportements anti-sociaux. D'autres maires ont utilisé ces pouvoirs pour prendre des mesures plus ou moins loufoques, rapportait en juillet The Daily Telegraph. Ainsi, certaines municipalités italiennes ont interdit de faire des châteaux de sable, de s'embrasser dans les voitures, de nourrir les chats errants ou encore d'utiliser les tondeuses à gazon le week-end.

Photo: Striped Miniskirt / Steven Depolo via Flickr, CC Licence by

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