France

Mission impossible: trouver de l'essence

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Mediapart (article payant)

Le ministre des Transports Dominique Bussereau avait assuré dimanche 17 octobre qu'«aucune» station-service en France n'était à cours de carburant. Selon lui, seules 200 stattions-services étaient «gênées» mais définitivement, pas d'inquiétude de pénurie à avoir. Michel Dalloni, journaliste à Mediapart, a pourtant fait l'amère expérience d'un début de pénurie. Il raconte dans un papier ironique son périple pour trouver de l'essence dimanche dans le Val-de-Marne (94).

«Direction Sucy-en-Brie. Esso vide. Elf à sec. Ça arrive. A Saint-Maur, la totalité des avitailleurs avaient épuisé leurs stocks, tout comme à Champigny, au Plessis-Trévise, à la Queue-en-Brie, à Ormesson et Villiers-sur-Marne où même les grandes surfaces avaient baissé le rideau, c'est-à-dire tendu du rubalise entre les pompes afin d'en interdire l'accès.»

Et Michel Dalloni s'obstine:

«Ne pas oublier que ce département français méconnu est un des rares dont le sous-sol renferme du pétrole. Donc, confiance. Pourtant à Pontault-Combault, nada. Pareil à Roissy-en-Brie, Noisiel, Torcy et Champs-sur-Marne. Je m'entête et, par conséquent, m'enfonce. Lagny-sur-Marne, rien. Thorigny-sur-Marne (en face), fluz. Villevaudé, fermé. Anet-sur-Marne, peau de zobi. Iles-les-Villenoy (et sa plage chef-d'œuvre des années 1950 abandonnée depuis des lustres), on passe. Esbly, raté. Coupvray, Chalifert, Chessy, Montévrain, encore raté.»

Chelles ne sera que l'occasion d'un jeu de mot foireux sur l'essence. Le journaliste rentre chez lui sans carburant et avec une hilarante conclusion:

«Sur les 200 stations dénombrées par le couple de menteurs gouvernementaux, j'ai bien dû en faire un gros quart. Pas de bol. On dira que j'ai exploré le triangle des Bermudes de la loose ou alors que j'ai confondu chasse aux stations et chemin de croix.»

Photo: Regis Duvigneau/REUTERS

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