Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur LeMonde.fr
Dans le concert de critiques contre la politique anti-Roms du gouvernement, les déclarations de deux anciens Premiers ministres ne sont pas passées inaperçues. Dominique de Villepin a dénoncé la «tache de honte sur notre drapeau» alors que Jean-Pierre Raffarin a parlé de «dérive droitière».
Mais LeMonde.fr explique que les deux ex-Premiers ministres ne devraient pas pavoiser sur ce sujet, la politique répressive contre les Roms ayant assez largement commencé en 2002 lorsque Nicolas Sarkozy a pris les rênes du ministère de l'Intérieur. C'est sous le gouvernement Raffarin que le futur Président a lancé l'inflexion de la politique française en la matière avec cette célèbre déclaration:
«Comment se fait-il que l'on voie dans certains de ces campements tant de si belles voitures, alors qu'il y a si peu de gens qui travaillent?»
Quant à Dominique de Villepin, ses virulentes critiques contre Nicolas Sarkozy se heurtent au bilan de son gouvernement, comme le rappelle LeMonde.fr:
C'est en effet la loi de 2006 sur l'immigration et l'intégration qui a ouvert la porte à une plus grande sévérité envers les étrangers. Elle a restreint les conditions du regroupement familial et d'obtention d'une carte de séjour, supprimé les régularisations automatiques prévues par la loi Chevènement de 1998 et simplifié les procédures de reconduite à la frontière.
Photo: Des Roms du Kosovo à Mitrovica en 2007, REUTERS/Damir Sagolj