Économie

Le bio, c'est cher

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur La Croix, Terra Economica

Selon une étude de Familles rurales (pdf), publiée par La Croix, les produits bio restent «inaccessibles». Pour en venir à ce constat, l'association a comparé (sur 38 départements) le prix moyen de huit fruits et huit légumes, selon qu'ils soient biologiques ou issus de l'agriculture conventionnelle.

Les différences de prix sont réelles. Le fruit bio (pomme, melon, abricot, cerise, fraise, pêche, nectarine, poire) serait 68% plus cher que son équivalent non biologique: 5,54€/kg contre 3,29 €/kg. La différence s'élève à 69% pour les légumes bio (3,23 €/kg contre 1,91 €).

Bio: jusqu'à 121% plus cher

Dans le cas de certains fruits, le bio revient encore plus cher. Par exemple, les nectarines. Le président de Familles rurales, Thierry Damien, l'explique à La Croix:

«Avec un coût de 7,67 € au kilo, les nectarines bio se révèlent 121% plus chères. Quant aux haricots verts, à 7,21 €/kg, ils coûtent un peu plus du double que dans le conventionnel.»

Les poires figurent parmi les produits bio les plus abordables avec un prix moyen de 3.18€/kg (contre 2.27€/kg pour le non bio). Tout comme les salades bio, qui coûtent en moyenne 1.22€/kg (contre 0.85€/kg). Dans les deux cas, la différence de prix s'élève à environ 40%.

Le bio d'origine étrangère serait également plus accessible que le bio issu de nos vergers. Notamment les nectarines: françaises, elles coûtent 8,12 €; et seulement 3,18 € si elles sont importées. Et contrairement aux apparences, les fruits bio achetés en magasins hard discount ne sont pas bon marché: le prix moyen d’un kilo de fruits et de légumes s’y élève à 4,62 € et 4,88 €. Contre «seulement» 4,29 € dans les magasins vendant les seuls produits biologiques.

En 2009, le magazine Terra Eco avait comparé le prix de revient d'un caddie de fruits et légumes, selon le type de produit acheté et selon le type d'enseigne:

«Dans une grande surface, nous avons rempli notre Caddie uniquement de produits bio, puis le lendemain, de produits de marques, et enfin, de premier prix. Puis, le quatrième jour, nous avons poursuivi le test en nous rendant dans un magasin spécialisé. Résultat: le prix de ce dernier cabas «boutique bio» est 160,3% plus élevé que le même rempli de produits premier prix, soit 2,6 fois plus important.»

Photo: Healthy Red Tomatoes with Water Drops by epSos.de via Flickr / CC Licence By

Si vous avez aimé cet article, vous pouvez retrouver sur Slate.fr: Alimentation: comparer le «bio» et le «non bio» n'a pas de sens, L'OPA des hypermarchés sur le bio

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