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Adolf Hitler ne retournera pas chez sa mère

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Huffington Post, NBC

La cour d’appel du New Jersey a été catégorique. Le petit Adolf Hitler Cambell ainsi que ses deux soeurs Honszlynn Hinler Jeannie et JoyceLynn Aryan Nation ne resteront pas sous la garde de leurs parents. Les trois enfants de Heath et Deborah Campbell avaient été placés en famille d’accueil depuis début 2009. Quelques mois auparavant, la famille avait attiré l’attention de la presse locale après qu’un supermarché avait refusé de décorer un gâteau d’anniversaire au nom de leur fils.

Le tribunal n’a pas motivé sa décision par le choix des prénoms des enfants, qui n’a d’ailleurs pas été mentionné dans le jugement, mais par l’incapacité des parents à les protéger d’un «danger imminent». Heath et Deborah Campbell souffrent selon la cour tous deux d’handicaps physiques et mentaux les rendant inaptes à élever leur progéniture. Le père n’a par ailleurs jamais appris à lire et la mère a arrêté l’école avant la seconde.

Les juges ont découvert durant l’enquête que tous deux avaient été abusés sexuellement pendant leur enfance sans jamais avoir reçu de traitement psychologique adapté. Un autre élément central de la décision a été une lettre écrite par Deborah Campell dans un anglais plus qu’approximatif, dans laquelle elle avouait sa peur que son mari attente à sa vie ou à celle de ses enfants. La mère a reconnu en être l’auteur, tout en rejetant son contenu et en décrivant Heath Campbell comme un «homme parfait».

Ce dernier, lui, n’en démord pas et reste persuadé que la décision des juges est motivée par les prénoms de ses trois enfants et par des déboires judiciaires précédents.

Serait-il possible de donner de tels prénoms à ses enfants en France? Bien sûr que non. Si depuis 1993 l’article 57 du Code civil consacre la liberté de choix dans ce domaine, les prénoms sont systématiquement portés à la connaissance de l’officier d’état civil lors de la rédaction de l’acte de naissance du bébé. Si le représentant de l’État estime que le prénom est contraire à l’intérêt de l’enfant, il en avise immédiatement le procureur de la République qui peut alors saisir le juge aux affaires familiales. Si ce dernier confirme la première impression, il détermine lui-même le prénom de l’enfant, sauf si les parents font une proposition acceptable une fois la décision rendue.

Photo: Scream and shout/mdanys via Flickr CC License by

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