Monde

Facebook truque-t-il ses statistiques?

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Pandia.com, Betatales

Facebook revendique désormais 500 millions de membres. En à peine six ans. Le fondateur du site, Mark Zuckerberg, s'en est félicité dans un message posté sur le blog officiel du réseau social: «c'est un cap important pour tous ceux qui ont aidé à la diffusion de Facebook dans le monde. Maintenant, de plus en plus de personnes ont l'opportunité de rester connectées avec leurs proches.»

500 millions donc, mais ce chiffre impressionnant, qui a plus que triplé depuis janvier 2009 (150 millions de profils à l'époque), pourrait être à prendre avec quelques pincettes. D'après le quotidien norvégien Dagens Naeringsliv, Facebook aurait surestimé à plusieurs reprises le nombre d'utilisateurs vivant dans la région d'Oslo:

«Facebook a dit aux publicitaires qu'il y avait 1.6 millions d'utilisateurs à Oslo, la capitale. Le problème, c'est qu'Oslo ne dépasse pas les 600.000 habitants! En comptant la grande agglomération, ce nombre monte à 900.000, pas plus. Et même si tous ces habitants utilisaient Facebook, cela ne serait pas assez!» 

La réaction de Facebook ne s'est pas fait attendre. Selon son porte-parole Jan Fredriksson, le réseau social utilise les adresses IP pour déterminer la provenance des utilisateurs. Et la forte inclinaison d'Oslo vers Internet -et donc le grand nombre d'adresses IP- pourrait expliquer l'estimation élevée de 1.6 millions d'utilisateurs, explique le Dagens Naeringsliv. Mais seulement en partie. Car d'après Espen Grimmert, l'ex-directeur marketing du quotidien norvégien Aftenposten, Facebook n'en est pas à sa première imprécision: le réseau social lui aurait affirmé que 850.000 personnes âgées entre 20-29 ans vivaient en Norvège, alors que les autorités norvégiennes avancent le chiffre de 613.000.

Dans d'autres villes du pays, les chiffres avancés par Facebook semblent tout aussi optimistes: à Tromso, 67.6% des habitants fréquenteraient le réseau social, contre 101.1% (!) à Stavanger. «Des chiffres pas toujours exacts» de l'aveu même du porte-parole de Facebook Jan Fredriksson, qui tempère:

«Les sondages publicitaires ne sont qu'un guide à destination des annonceurs, pour les aider dans leur démarche.»

Selon Espen Grimmert, les approximations de Facebook pourraient mettre en diffiulté les annonceurs, qui «risquent de viser une audience trop élevée, et de payer pour une audience dont ils ne veulent pas.»

Photo: capture d'écran du blog officiel de Facebook.

 

 

 

 

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