En début d’année, la photographe Gaia Squarci s’est rendue en Iran avec la journaliste Laurence Cornet. Leur but: «parler de la société iranienne et non pas seulement de la politique ou de la géopolitique». Elles décident alors de travailler sur le développement du ski comme loisir, au nord de Téhéran. La photographe commente pour Slate certaines de ses images.
Téhéran, vue de l'intérieur d'une télécabine qui mène à la station Tochal, dans les montagnes de l'Alborz, au nord de la capitale iranienne, le 6 janvier 2015 | Gaia Squarci
«Téhéran est une grande ville très polluée. Elle est bordée par des montagnes proches, comme celles du nord, que l'on gagne en prenant la télécabine aux vitres roses qui mène à la station Tochal. Le trajet est assez long, quarante minutes environ.»
Des chiens sauvages se battent sur les pentes de Darbandsar face au mont Damavand, le plus haut volcan d'Asie. Montagnes de l'Alborz, au nord de Téhéran, le 3 janvier 2015 | Gaia Squarci
«Le mont Damavand est une fierté nationale. On le trouve représenté sur un des billets iraniens et il occupe un rôle de premier plan dans la mythologie zoroastrienne.»
Des jeunes snowboarders iraniens se détendent dans un chalet de la station de Dizin. Montagnes de l'Alborz, nord de Téhéran, le 31 décembre 2014 | Gaia Squarci
«Le ski est beaucoup pratiqué par les jeunes, certains vivent à l'étranger et reviennent en Iran pour les vacances. C'est le cas de ces filles, par exemple, qui étudient aux États-Unis.»
Des Iraniens regardent le paysage de Darbandsar. Montagnes de l'Alborz, nord de Téhéran, le 3 janvier 2015 | Gaia Squarci
«Des familles conservatrices montent aussi à la station. En général, elles ne skient pas mais viennent pour se promener, respirer de l'air plus pur ou pique-niquer.»
Le mur de glace Hamaloon, formé par l'écoulement d'une source proche vers la vallée ombragée. Près de Darbandsar, montagnes de l'Alborz, nord de Téhéran, le 3 janvier 2015 | Gaia Squarci
«Ce mur de glace près de Tochal est un endroit prisé des grimpeurs chaque semaine, malheureusement nous y étions pendant un hiver clément.»
Des skieurs remontent à Tochal dans des télésièges. Montagnes de l'Alborz, nord de Téhéran, le 29 décembre 2014 | Gaia Squarci
«Le ski est un loisir encore assez récent en Iran et les règles dans les stations y sont moins strictes que dans la capitale.»
Un chauffeur de taxi prend une pause sur la route vers Téhéran en venant de la station de ski de Darbandsar, à une heure de la ville. Montagnes de l'Alborz, nord de Téhéran, le 3 janvier 2015 | Gaia Squarci
«Notre chauffeur cette fois-là était un montagnard qui connaissait parfaitement la région. J'aimais bien son style rétro.»
Un skieur dans le hall d'un hôtel à Tochal. Montagnes de l'Alborz, nord de Téhéran, le 29 décembre 2014 | Gaia Squarci
«Ce style rétro, qui fait années 1970, on le retrouve aussi dans les décorations intérieures, comme celle de cet hôtel et restaurant de Tochal.»
Un travailleur afghan se tient devant un chalet de Dizin. Montagnes de l'Alborz, nord de Téhéran, le 30 décembre 2014 | Gaia Squarci
«Dans les stations, comme dans le reste du pays, on trouve de nombreux travailleurs afghans. Là, je trouvais le contraste entre les anoraks et sa petite veste assez saisissant.»
Des montagnes vues à travers la fenêtre d'une voiture sur la route de Dizin. Montagnes de l'Alborz, nord de Téhéran, le 31 décembre 2014 | Gaia Squarci
«La vue est comparable tout le long du trajet pour rejoindre Téhéran. Le contraste avec les embouteillages de la capitale m'a profondément marquée.»
Journaliste, elle écrit principalement sur la photographie et le Moyen-Orient pour Le Monde, Télérama et Slate.