Le Liban s'est réveillé sous le choc. Mardi 4 août, en fin d'après-midi, une double explosion a frappé de plein fouet Beyrouth, sa capitale, faisant plus de 100 morts selon la Croix-Rouge. Attribuées à un incident dans un stock de nitrate d'ammonium, les explosions ont entraîné une gigantesque déflagration qui a balayé la ville, laissant derrière elle des scènes de désolation et de chaos.
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Autour du quartier du port, c'est la panique. La deuxième explosion a provoqué une violente déflagration qui a tout balayé sur son passage. Les premiers blessés sont rapidement pris en charge avant que les secours n'arrivent sur place.
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La catastrophe serait due à l'explosion de quelque 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium non sécurisées stockées au niveau du port, selon les autorités libanaises. L'ammonium est notamment utilisé dans certains engrais mais aussi pour fabriquer des explosifs. En France, ce produit est tristement célèbre pour avoir causé l'explosion de l'usine AZF à Toulouse le 21 septembre 2001.
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Le bilan humain est lourd et pourrait s'accroître dans les prochaines heures. Au matin du mercredi 5 août, la Croix-Rouge libanaise fait état d'au moins 100 morts et plus de 4.000 blessés.
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Dans le quartier du port, le paysage est apocalyptique. L'onde de choc a été d'une puissance telle qu'à certains endroits, il ne reste plus rien. Dans la ville, la déflagration a provoqué de multiples dégâts, dont la destruction de nombreux bâtiments sur des kilomètres. Partout, l'on cherche des survivants piégés sous les décombres.
Marwan Tahtah / AFP
Dans tout Beyrouth, les vitres des immeubles ont volé en éclats et des personnes ensanglantées, blessées par le verre brisé, gisent au sol. Face au drame humain, plusieurs pays ont proposé de l'aide au Liban, dont la France qui a envoyé le 5 août plusieurs tonnes de matériel sanitaire.
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À perte de vue, les immeubles dévastés et les carcasses de voitures ont envahi le paysage. Le souffle provoqué par l'explosion a été ressenti jusque sur l'île de Chypre, à plus de 200 kilomètres. Les capteurs de l'Institut d'études géologiques des États-Unis (USGS) ont même enregistré l'explosion comme un séisme de magnitude 3,3.
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Dans les hôpitaux de la ville, déjà débordés par la crise de Covid-19, les blessés ne cessent d'affluer tout au long de la nuit. Selon Le Monde, la Croix-Rouge libanaise a appelé sur Twitter les habitants à donner de toute urgence leur sang dans n'importe quel endroit du pays.
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Plusieurs heures après l'explosion, quelques incendies n'étaient toujours pas éteints. Les pompiers se sont démenés pour les maîtriser et empêcher qu'ils ne s'étendent.
Photographe français membre de l'agence Hans Lucas. Finaliste du prix de la photo Lucas Dolega-SAIF de Reporter sans frontière (RSF) // Sélectionné au Prix Bayeux-Calvados des Correspondants de...