Ce qu’il reste des anciens centres culturels soviétiques
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Ce qu’il reste des anciens centres culturels soviétiques

Jordan G. Teicher — Traduit par Vincent Manilève -

Dans l’ancienne Union soviétique, les palaces de la culture – aussi connus en russe sous le nom de Dvrortzi Kultury, ou DK – étaient des centres communautaires importants. Ils accueillaient des spectacles de danses, des groupes de loisirs, et des projections de films. Aujourd’hui, beaucoup sont encore debout, mais peu sont opérationnels ou bien financés.

 

Il y a presque deux ans, Dmitry Lookianov a commencé à rouler dans la Russie centrale pour documenter ce qu’il reste de 18 de ces endroits, notamment des boîtes de nuit rurales en bois, d’énormes bâtiments constructivistes, et des palaces de l’ère Staline, pour son livre, Dkdance. Alors que certains DK sont encore utilisés, il en a trouvé beaucoup en mauvais état et nécessitant des réparations. Pour la plupart, ces photos représentent une tradition sur le déclin. 

Exposition de dinosaures, Zheleznodorozhny, Moscou. 

Peintre local, Kromy, Orel. 

 Marionnettiste, village de Lovtsy, Moscou.

 Disco hall, Lipki, Tula.

«Les budgets sont alloués à contrecœur, et beaucoup de gens perdent de plus en plus leur intérêt pour de telles institutions comme il y a beaucoup de moyens d’occuper son temps libre maintenant. Les programmes culturels dans les DK sont devenus très anciens, et il n’y a rien pour combler les trous», a expliqué Lookianov par email à Slate.com. «Au début des années 1990, c’était populaire d’aller danser le disco dans les DK, mais aujourd’hui cela n’a aucun sens pour les jeunes qui préfèrent aller dans les nightclubs et les bars.»

Plafond du hall de l'assemblée, Kashira, Moscow. 

 Un DK à moitié détruit, mais fonctionnel, Komsomolsky, Tula.

Directeur artistique de DK, Lipki, Tula. 

Au départ, raconte Lookianov, les DK étaient destinés à «contribuer à l’éducation du public et à promouvoir les idées du parti.» Des traces des grandes ambitions de leurs anciens propriétaires soviétiques sont encore présentes dans certains DK, mais ceux-là aussi sont menacés. Dans certains DK, Lookianov dit qu’il a vu des murs et des mosaïques soviétiques arrachées, et d’autres grossièrement recouvertes avec du plâtre. 

Employés de DK, Khomutovka, Kursk.

«De nos jours, le gouvernement ne paie pas assez attention à la politique culturelle, sauf dans les grandes villes», explique Lookianov. «Dans de nombreuses régions, le DK reste la seule institution de son genre. Cela pose des question sur le fort déséquilibre culturel en Russie.»

Icône, Khomutovka, Kursk.

 Un palais de culture en bon état, Khomutovka, Kursk.

Jordan G. Teicher

Jordan G. Teicher

Écrit sur la photographie pour le blog de Slate.com Behold. Suivez-le sur Twitter.

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