France

La sidérante confession télévisée de Jérôme Lavrilleux, fusible de l'UMP

Jérôme Lavrilleux (capture d'écran BFM).
Jérôme Lavrilleux (capture d'écran BFM).

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Etonnantes, ces images diffusées en direct sur BFM ce lundi 26 mai au soir, d'un cadre de l'UMP qui prend soudain seul sur ses épaules, la charge, la responsabilité, de fautes commises par son parti. Alors que l'avocat de Bygmalion, Patrick Maisonneuve, avait affirmé dans l'après-midi que si la société avait fait de fausses factures, c'était à la demande de l'UMP, Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de Jean-François Copé à l'UMP, s'est rendu à la télévision dans un moment de sincérité apparente, sidérante, pour dire qu'il y avait bien eu un «dérapage»:

«Pendant la campagne, on me demande d'organiser des meetings et nous terminons la campagne avec plus de quarante meetings. Tout ceci a coûté de l'argent que ne permettaient pas d'absorber les comptes de campagne. Mais toutes les prestations facturées ont été réelles. [...] Une partie a été mise sur les comptes de campagne. L'autre partie a été absorbée par l'UMP. [...] Il y a eu des factures présentées à l'UMP qui correspondaient à des dépenses faites pour la campagne».

Et assurant à plusieurs reprises que Jean-François Copé n'était pas au courant, il retient ses larmes, avec peine.  

A l'aune de ce témoignage, les mots de Nicolas Sarkozy au sujet de Jérôme Lavrilleux, prononcés alors qu'il lui remet l'Ordre national du mérite, en octobre 2012, sonnent étrangement: «Voilà un homme», avait alors dit l'ancien président de la République, comme l'avaient rapporté Bruno Jeudy et Carole Barjon dans Le coup monté, «qui a le talent de ne pas embêter les personnes pour qui il travaille avec des problèmes dont elles n'ont pas à connaître».  

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