France / Politique

Une femme dirige Paris, mais cinq maires de grandes villes sur six restent des hommes

Après ces élections, six femmes dirigent des villes de plus de 100.000 habitants, comme en 2008.

<a href="http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Anne_Hidalgo_(2).jpg">Anne Hidalgo</a> / Rémi Jouan via Wikimedia Commons CC <a href="http://commons.wikimedia.org/wiki/Commons:Reusing_content_outside_Wikimedia">License By</a>
Anne Hidalgo / Rémi Jouan via Wikimedia Commons CC License By

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Oui, Paris a désormais une femme à sa tête. Mais la parité progresse-t-elle vraiment dans les plus grandes villes françaises? Pas vraiment.

Sur les 41 villes de plus de 100.000 habitants, on compte seulement six maires femmes à l’issue du second tour des municipales: Anne Hidalgo à Paris, Maryse Joissains-Masini à Aix-en-Provence, Martine Aubry à Lille, Brigitte Fouré à Amiens, Nathalie Appéré à Rennes et Johanna Rolland à Nantes.

Dans ces grandes agglomérations, cinq maires sur six sont donc des hommes, bien loin de la parité. C’est le même chiffre qu'en 2008, où il y avait déjà six femmes à la tête de grandes villes françaises: Maryse Joissains-Masini et Martine Aubry ainsi que Dominique Voynet à Montreuil, Adeline Hazan à Reims, Hélène Mandroux à Montpellier et Huguette Bello à Saint-Paul.

A Montreuil, Dominique Voynet ne se représentait pas, de même que Hélène Mandroux à Montpellier. Mais à Reims et Saint-Paul, les maires sortantes se sont vues battre par des hommes.

En revanche, globalement, la parité devrait progresser sur l'ensemble des communes. En effet, depuis la loi du 17 mai 2013, la parité est obligatoire sur les listes de candidats aux élections municipales dans les villes de plus de 1.000 habitants, contre plus de 3.500 habitants auparavant. Mais, selon le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, seulement 17,1% des têtes de listes étaient des femmes cette année.

Il faut dire que les femmes hésitent à se porter candidates. Et comme nous l'écrivions il y a quelques semaines, elles «ont raison»: les postes à responsabilité restent très majoritairement l'apanage des hommes et les femmes sont davantage utilisées pour «remplir les quotas».

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