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Une succession de graves faits divers, possiblement imputables au même suspect actuellement en cavale, s'est produite à Paris, ce lundi 18 novembre. En l'espace d'une matinée, des coups de feu ont été tirés au siège du quotidien Libération, blessant grièvement une personne, et sur un immeuble de la Société Générale à la Défense, avant une brève prise d'otages entre Puteaux et les Champs-Elysées.
Selon une source policière citée par l'agence Reuters, c'est le même homme qui serait à l'origine des trois évènements ainsi, selon les caméras de vidéosurveillance, que de l'intrusion, vendredi dernier, dans les locaux de la chaîne BFM TV. Lors d'une conférence de presse organisée en fin d'après-midi, le procureur de la République de Paris, François Molins, n'a pas confirmé formellement cette affirmation, mais a affirmé que «des similitudes dans le modus operandi et le signalement» faisaient que «la piste d'un tireur unique est privilégiée».
En début de matinée, un peu après 10 heures, un homme décrit par la police comme «de type européen âgé d'une quarantaine d'années portant un sac en bandoulière», a fait feu à deux reprises dans le hall de Libération, dans le 3e arrondissement de Paris, blessant grièvement l'assistant d'un photographe venu pour une séance de prise de vues pour le supplément magazine Next, rapporte Reuters.
«Le mec a sorti un fusil de sa sacoche et a tiré deux fois, sur la première personne qu’il a vue», a déclaré un employé de Libération, cité par le journal tandis que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, venu sur place, a parlé d'une «scène de guerre». Âgée de 33 ans, la victime a été touchée au thorax et à l'abdomen par une balle de chevrotine «grosse comme le pouce», selon un salarié du journal venu apporter les premiers secours.
Deux photos diffusées par la police
Puis, en milieu de matinée, des coups de feu ont été tirés, cette fois-ci sans faire de blessé, près de la Tour Granit de la Société Générale à la Défense. «J'ai vu ce type avec une casquette, son fusil à la main, un fusil à pompe. [...] Il ne visait pas forcément quelqu'un. Il a tiré un nouveau coup en l'air et il a eu une vitre», a déclaré un témoin, Francisco Alvarez, présent devant le siège de la banque.
L'homme a ensuite pris en otage un automobiliste en lui demandant de l'amener sur les Champs-Elysées, avant de libérer son otage, avenue George-V, devant le palace du même nom, et de partir en fuite à pied vers le métro. Il était toujours en fuite, lundi en fin d'après-midi, et serait armé d'un fusil à pompe et de grenades. Le parquet de Paris a diffusé deux photos, l'une prise lors de l'intrusion chez BFM TV, l'autre près du siège de Libération, et a lancé un appel à témoin.