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Pourquoi la télé n'a pas le droit d'utiliser les symboles des JO

L'entrainement d'un plongeur à Londres. Reuters/Tim Wimborne.
L'entrainement d'un plongeur à Londres. Reuters/Tim Wimborne.

Temps de lecture: 2 minutes

Saviez-vous que les chaînes télé n'avaient pas le droit d'utiliser le mot olympique pour parler des JO? Sur Twitter, le journaliste Jérôme Godefroy s'indignait jeudi du fait que la chaîne de télévision BFM n’ait pas le droit d’utiliser le mot olympique pour ses annonces ou des promos:

Certes, on savait déjà que le CIO encadrait les JO de façon très stricte. Ainsi, les spectateurs n’ont pas le droit de filmer les épreuves, les athlètes de tweeter des photos de leur petit-déjeuner et l’utilisation du mot olympique est bannie pour les entreprises non partenaires.

Mais qu’en est-il pour les médias? En allumant votre télé sur une chaîne d’information, vous avez dû apercevoir les célèbres anneaux symbolisant les Jeux olympiques. Mais savez-vous que leur utilisation est strictement encadrée? 

En f ait, BFM TV, comme tous les autres médias qui n’ont pas acheté les droits des JO, a tout à fait le droit d’utiliser les anneaux et de dire olympique à l'antenne. Mais pas n’importe comment. Au Comité national olympique et sportif français, on explique que c’est l’article 141-5 du Code du sport qui régit le sujet. Cet article protège les signes distinctifs de Jeux olympiques, explique Mikaël Salva:

«La seule dérogation possible à cet article du Code du sport, c’est le droit à l’information. C’est-à-dire que lors d’un sujet sur les Jeux olympiques pendant le journal, les journalistes peuvent utiliser ce qu’on appelle les signes distinctifs des jeux. C’est d’ailleurs ce que BFM fait avec les anneaux. Par contre, toute utilisation à des fin promotionnelles de ces symboles et du nom est interdite.»

Comme tous les autres médias, BFM n’a donc pas le droit d’utiliser «olympique » ou les anneaux pour faire de la publicité. En France, seul France Télévision possède les droits de diffusion des Jeux olympiques. Mais même pour le service public, comme l’indique le service presse des chaînes, l’utilisation est limitée:

«On n'a par exemple pas le droit d’utiliser les anneaux olympiques pour nos publicités parce qu’on a juste acheté les droits. Les anneaux sont réservés aux partenaires privilégiés comme McDonald’s ou Coca-Cola qui ont contribué financièrement aux Jeux.»

Des partenariats particulièrement lucratifs pour le Comité olympique: les onze plus grands sponsors ont rapporté près de 730 millions d’euros au CIO rien que pour la période 2010/2012.

F. J.-C.

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