France / Politique

Le Grand Chelem du gouvernement Ayrault

Tous les ministres du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, candidats aux élections législatives, ont été élus ou réélus selon les résultats officiels.

La photo de famille du premier conseil des ministres. REUTERS/Pascal Rossignol.
La photo de famille du premier conseil des ministres. REUTERS/Pascal Rossignol.

Temps de lecture: 2 minutes

Six ministres, à commencer par le Premier Jean-Marc Ayrault, qui son siège en Loire-Atlantique avec plus de 56% des voix, ont été élus dès le premier tour. Il s’agit de Laurent Fabius en Seine-Maritime, Victorin Lurel en Guadeloupe, Delphine Batho dans les Deux-Sèvres, Bernard Cazeneuve dans la Manche et Frédéric Cuvillier dans le Pas-de-Calais.

Ceux qui n’avaient pas été élus au premier tour mais dépassaient déjà les 40% le 10 juin emportent le deuxième tour sans surprises. C’est le cas de George Pau-Langevin à Paris, Manuel Valls et François Lamy dans l’Essonne, Alain Vidalies dans les Landes, Valérie Fourneyron en Seine-Maritime, Michèle Delaunay en Gironde et Marylise Lebranchu dans le Finistère. Sans parler du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll élu dans la quatrième circonscription de la Sarthe, l'ancienne circonscription de l'ex-premier ministre François Fillon.

Et même dans les circonscriptions moins faciles à gagner, là où, le 6 mai, François Hollande n’était que faiblement majoritaire, les ministres ont su s’imposer. C’est le cas du ministre de l’Economie Pierre Moscovici qui sort gagnant d’une triangulaire dans le Doubs avec l'UMP et le Front national, de Marisol Touraine en Indre-et-Loire, de Jérôme Cahuzac dans le Lot-et-Garonne, mais aussi de Sylvia Pinel dans le Tarn-et-Garonne, Aurélie Filippetti  en Moselle et du suppléant de Michel Sapin Jean-Paul Chanteguet dans l’Indre.
Quant à Benoit Benoît Hamon et Cécile Duflot, ils sont eux aussi, sans surprise, élus respectivement dans les Yvelines pour le premier et à Paris pour la deuxième.

Bel exploit aussi pour Marie-Arlette Carlotti, qui menait la bataille la plus difficile dans les Bouches-du-Rhône. La ministre déléguée aux personnes handicapées, qui n’avait fait que près de 34,5% au premier tour, parvient à battre son rival UMP et dauphin du maire de Marseille Renaud Muselier.

Objectif atteint aussi pour le ministre des Anciens combattants Kader Arif. En se faisant élire en Haute-Garonne, le proche de François Hollande a réussi à rattraper les mauvais résultats du premier tour, où son score avait été affecté par un candidat dissident qui avait atteint les 16%.

Enfin, le Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso, qui n’avait rassemblé que 38% des votes exprimés au premier tour, a finalement battu le candidat de l’UMP Jean-Claude Peyrin.

Aucun ministre ne sera donc contraint de démissionner. Le 16 mai, après l’annonce de la composition du gouvernement, Jean-Marc Ayrault avait déclaré que le nouveau pouvoir aurait «l'esprit de responsabilité, c'est-à-dire que tout ministre qui se présente aux élections législatives et qui ne sera pas élu ne pourra pas rester au gouvernement».

cover
-
/
cover

Liste de lecture