France / Politique

Pas de triomphalisme à gauche, la droite prend acte, les réactions de la soirée

Jean-Marc Ayrault, le 13 juin à Paris. REUTERS/Gonzalo Fuentes.
Jean-Marc Ayrault, le 13 juin à Paris. REUTERS/Gonzalo Fuentes.

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Mines ravies d’un côté, sourires figés de l’autre. La soirée électorale a été riche en réactions et, évidemment, en éléments de langage, dans un camp comme dans l’autre. Slate.fr a fait le tour des déclarations des différents représentants politiques.

L'UMP «prend acte»de sa défaite et fustige «la gauche qui a tout les pouvoirs»

Jean-François Copé, qui a conduit la bataille des législatives de l’UMP, a repris le discours classique de la droite sur les pleins pouvoirs de la gauche:

«Face à une gauche qui désormais détient tous les pouvoirs, nous serons sans complaisance. Dès demain c'est le temps de la reconquête qui commence. [...] J'en appelle solennellement à l'unité de notre famille politique. Les Français ne comprendraient pas que nous nous perdions dans les querelles de personnes.»


 

Brice Hortefeux reconnait la victoire de la gauche, mais juge que celle-ci «n’est pas un triomphe»:

«C'est un succès, oui, mais ce n'est pas un triomphe (...) Nous, dans l'opposition, ne nous satisfaisons pas de ce résultat, mais nous ne nous décourageons pas non plus. La réalité maintenant est très simple: vous (la gauche, ndlr) avez tous les pouvoirs, sans exception.(…) Vous êtes donc désormais responsables et comptables de tout.»

Au PS, la victoire en retenue

Jean-Marc Ayrault a commenté les résultats sur un ton grave lors d’une allocution en direct Matignon :

« Vous avez choisi la cohérence. Le gouvernement pourra prendre à bras le corps les problèmes. L'oeuvre qui est devant nous est immense. Rien ne sera facile. Rien ne nous sera donné. (…) Nous sommes certes majoritaires mais je connais le besoin de pluralité des Français, je veillerai à le garantir. Les droits de l'opposition (seront) garantis.»

Même son de cloche chez Martine Aubry. La première secrétaire du PS c’est exprimée sur France 2:

«Ma première réaction, c'est d'abord de considérer que les Français ont amplifié la demande de changement qui était déjà apparue la semaine dernière. Je crois que c'est une victoire à la fois de la gauche, des écologistes mais aussi des humanistes, des démocrates qui nous ont rejoints. C'est pour nous maintenant un devoir de réussir ce redressement dans la justice.»


soirée Législatives 2 ème tour - déclaration de... par rfi

EE-LV se félicite d'un résultat «historique»

Cécile Duflot, la ministre du Logement s’est félicitée du score des verts. La patronne d’Europe Ecologie Les Verts a déclaré:

«Ce dimanche 17 juin restera une grande et belle date dans l'histoire des écologistes. [Le nouveau groupe parlementaire] sera l’un des pivots de la majorité. Ils seront peut-être 20, mais ils agiront comme 100.»

MoDem: la tristesse de François Bayrou

«Ce choix va m'entraîner à changer la forme de mon engagement. (...) Il se passera peu de temps avant que le peuple français ne comprenne vers quelles impasses depuis des années on l'a mené. Il se passera moins de temps qu'on ne le croit avant que ce peuple n'exige des institutions rééquilibrées, des hommes d'Etat à la volonté ferme et à l'esprit ouvert, une politique d'imagination et de courage.»



Le FN en «casse couille de la République»

Gilbert Collard, qui a été élu député du Front national dans la 2ème circonscription du gard s'est montré très satisfait du score de son parti:

«Je compte faire entendre la voix d'un peuple qui en a assez. (...) J'aurai une mission de casse-couille démocratique, je ne laisserai rien passer. (...) Nous sommes deux seulement (députés FN, ndlr) alors que nous représentons plus de 6 millions d'électeurs à être au Parlement, nous y sommes au nom de la République, au nom de la démocratie.»

Le Front de Gauche déçu de son score

Jean-Luc Mélenchon, le leader du Front de Gauche qui devrait avoir entre 9 et 11 députés a demandé que le seuil d'obtention d'un groupe à l'Assemblée soit abaissé à 10 députés après s'être félicité de la victoire de la gauche:

«Au Sénat on peut constituer un groupe à dix, donc j'estime qu'à l'Assemblée on devrait pouvoir en faire autant. (...) Ce qui est en cause c'est le système électoral, ce n'est pas le parti socialiste, qui à juste titre, ayant gagné l'élection présidentielle, bénéficie du soutien des électeur.»

F.J.

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