France / Politique

Législatives: Najat Vallaud-Belkacem a-t-elle eu raison de retirer sa candidature?

Jean-Marc Ayrault, Najat Vallaud-Belkacem (au centre), Pierre Moscovici et Aurélie Filipetti, en novembre 2011. REUTERS/Benoit Tessier
Jean-Marc Ayrault, Najat Vallaud-Belkacem (au centre), Pierre Moscovici et Aurélie Filipetti, en novembre 2011. REUTERS/Benoit Tessier

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A peine le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait-il annoncé le 16 mai que tout ministre non élu ne pourrait pas rester au gouvernement que Najat Vallaud-Belkacem faisait savoir qu'elle se désistait dans la 4e circonscription du Rhône. La ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement a préféré ne pas risquer une défaite dans la circonscription de Dominique Perben, qu'elle avait affronté en 2007, échouant au second tour avec 43,43%.

Circonscription ancrée à droite, sur laquelle Raymond Barre a longtemps régné, la 4e s'est néanmoins timidement gauchisée entre l'élection présidentielle de 2007 et celle de 2012. Ségolène Royal perdait dans cette circonscription avec seulement 40,56% au second tour, contre 46,12% pour Hollande.

«Je crois que cette circonscription est gagnable», avait déclaré Anne Brugnera, candidate socialiste qui a remplacé au pied levé l'ancienne adjointe du maire de Lyon. Au soir du premier tour, la candidate socialiste se place deuxième avec 32,51% des voix, derrière le candidat UMP Dominique Nachury (37,97%).

C'est nettement plus que les 25,11% de Najat Vallaud-Belkacem en 2007.

Au second tour, Anne Brugnera pourra compter sur dix points de report de voix des candidats EELV et Front de gauche. Le FN, éliminé, termine néanmoins avec 9,76% des suffrages contre seulement 3,66% aux dernières législatives. Et «NVB» a sans doute eu raison de ne pas risquer son tout récent poste de ministre dans un pari aussi incertain.

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