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Législatives: les Français vont-ils bouder une élection jugée sans suspense?

Une urne. REUTERS
Une urne. REUTERS

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L'élection présidentielle a contredit les prévisions qui plaçaient l'abstention à un niveau inédit. Il faut donc se méfier des sondages qui mesurent la mobilisation des électeurs à l'approche d'une élection. Il n'empêche qu'après la présidentielle, au mode de scrutin jugé plus simple, chargée d'enjeux bien identifiés par les Français et incarnée par des personnalités, les élections législatives qui suivent sont traditionnellement moins mobilisatrices. «Mais, cette année, la désaffection pour ce scrutin pourrait bien atteindre des sommets», écrivent Les Echos. Selon les sondeurs, l'élection des 10 et 17 juin pourrait connaître un taux d'abstention de 40% ou plus.

De 32% en 1997, le taux d'abstention aux législatives a grimpé en 2002 (35,6%) puis en 2007 (39,5%).

«La droite, poursuit le quotidien économique, donne l'impression de ne pas trop croire en une possible victoire, ses principaux leaders se déchirant déjà sur la place publique pour conquérir le leadership de la future opposition.»

Une future opposition qui tente difficilement de jouer la victoire tout en évitant d'appeler ouvertement à la cohabitation.

Une campagne trop longue?

«D’où, écrit France Soir, l’atmosphère lourde et sans entrain qui préside à des élections législatives qui, pour un peu, ressembleraient presque au scrutin de trop

Le taux d'abstention du scrutin est une donnée majeure, car une faible participation réduirait mécaniquement le nombre de triangulaires avec le FN (le seuil de maintien au second tour étant fixé à 12,5% des incrits):

«[...] Il ne devrait pas y en avoir plus d'une cinquantaine cette année avec un FN à 16%, alors qu'il y en a eu 78 en 1997 avec un FN à 15%», juge le sondeur Gaël Sliman (institut BVA) sur Le Plus. «Le sentiment général est que tout cela est terminé depuis que François Hollande est élu. Comme si les élections législatives allaient découler logiquement de la présidentielle.»

Car depuis la primaire ouverte du PS, les Français ont suivi très en amont la campagne pour l'élection présidentielle. Et la lassitude semble gagner, d'autant plus que le résultat du 17 juin apparaît joué d'avance. Or c'est loin d'être le cas. La plupart des observateurs estiment qu'il n'y aura pas de vague rose et que la majorité de gauche qui peut émerger à l'Assemblée regroupera le PS et ses alliés écologistes et radicaux.

J.-L. C.

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