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Cécile Duflot se fait tacler par Morano pour avoir porté un jean en conseil des ministres

Cécile Duflot. REUTERS/Gonzalo Fuentes.
Cécile Duflot. REUTERS/Gonzalo Fuentes.

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La fashion police vient de frapper le gouvernement Ayrault. Et c'est Cécile Duflot qui en fait les frais par la voix de Nadine Morano. L'ex-ministre UMP a ainsi décoché une pique à la nouvelle ministre de l'Égalité des territoires et du Logement sur RTL:

«Je trouve que quand on représente les Français, il faut faire la différence entre la dilettante du week-end et la tenue du conseil des ministres. C'est un moment protocolaire de la République où nous représentons tous les Français.»

Sur Twitter, la fidèle de Nicolas Sarkozy a ajouté, dans le même style: «Il faut faire la différence entre la dilettante du week-end et la tenue du conseil des ministres qui est un moment protocolaire de la République».

Le tweet a été supprimé depuis. Peut-être que Nadine Morano s'est-elle souvenue des critiques du monde de la mode à l'égard de ses différentes tenues?

La tenue de Cécile Duflot n'a pas eu l'air de déranger du côté du gouvernement. Sur BFM TV, son collègue Benoît Hamon a déclaré que «le jean est un habit de tout les jours qui a évidemment sa place au conseil des ministres».

La nouvelle ministre a même trouvé une alliée rigolarde en la personne de Roselyne Bachelot, que Paris Match décrivait comme «fantaisiste vitaminée» en manière de mode: 

(Il faut rappeler l'ancienne ministre de la Santé avait porté des Crocs rose à l'Elysée:

)

La polémique ne risque pas de faire changer d'avis la patronne d'Europe Écologie-Les Verts, qui prend toujours les transports en commun pour se rendre au bureau. A noter que curieusement, les ministres hommes n'ont pas été attaqués par la fashion police. Manuel Valls faisait pourtant concurrence à Cécile Duflot avec sa cravate mauve sur chemise bleue, plus adaptée à un mariage qu'à un conseil des ministres.

Ce débat d'une importance capitale au pays de la mode devrait désormais dépasser les frontières, l'agence Reuters ayant gratifié la polémique d'une dépêche en anglais.

Ce n'est pas la première fois que la tenue d'un membre d'un gouvernement de gauche est raillée. En 1985, c'est le ministre de la Culture Jack Lang qui avait fait sensation à l'Assemblée nationale: il avait troqué la traditionnelle chemise-cravate par une chemise col mao du créateur Thierry Mugler sans cravate apparente.

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