France / Politique

EELV va perdre une députée mais gagner une sénatrice et un député européen

La formation du nouveau gouvernement donne le coup d'envoi d'un jeu de chaises musicales au Parlement, au Parlement européen et dans les exécutifs locaux.

Cécile Duflot lors de la passation des pouvoirs au ministère du Logement, le 17 mai 2012. REUTERS/Gonzalo Fuentes.
Cécile Duflot lors de la passation des pouvoirs au ministère du Logement, le 17 mai 2012. REUTERS/Gonzalo Fuentes.

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Une des conséquences de la formation du gouvernement Ayrault va être un jeu de chaises musicales dans les exécutifs locaux et les assemblées: les ministres n'ont en effet juridiquement pas le droit d'être en même temps député, sénateur ou député européen et François Hollande s'est engagé à ce qu'ils ne puissent cumuler leur portefeuille et la direction d'un exécutif local.

Plusieurs grandes collectivités locales devraient ainsi changer de numéro un dans les prochaines semaines: à Nantes, Patrick Rimbert, le premier adjoint de Jean-Marc Ayrault, devrait le remplacer à la mairie; même chose à Evry avec Francis Chouat à la place de Manuel Valls; idem à Rouen où Yvon Robert, ancien maire et premier adjoint de Valérie Fourneyron (et accessoirement ancien de la célèbre promotion Voltaire de l'Ena) devrait lui succéder; plusieurs noms circulent pour remplacer Jean-Yves Le Drian à la tête de la région Bretagne ou encore Arnaud Montebourg à celle du conseil général de Saône-et-Loire.

Duflot suppléée par une sortante PS

De nombreux suppléants devraient également siéger à l'Assemblée nationale à partir de cet été, puisque vingt-six ministres sont candidats et que la plupart sont en très bonne position pour être élus. Europe Ecologie-Les Verts va donc perdre (provisoirement, du moins) un siège de député, puisque la suppléante de Cécile Duflot dans la très à gauche sixième circonscription de Paris n'est pas une Verte mais une socialiste, la députée sortante Danièle Hoffman-Rispal, qui avait longtemps menacé de se présenter en dissidente. Grâce à son accord électoral avec le PS, le parti espère néanmoins dépasser largement le seuil des quinze élus, qui permet de constituer un groupe autonome.

Il va également pouvoir se consoler avec le gain inattendu d'un siège au Sénat: Nicole Bricq, qui y occupe les fonctions de rapporteur de la commission des Finances, ayant été nommée au gouvernement, elle libère une place pour celle qui la suivait sur la liste d'union PS-PCF-EELV aux dernières sénatoriales en Seine-et-Marne: Hélène Lipietz, sœur du député européen Alain Lipietz. EELV compte déjà un groupe autonome au sein de la Haute assemblée, avec dix élus.

Il devrait également pouvoir récupérer un autre siège inattendu, au Parlement européen cette fois, en raison de la démission du nouveau ministre de l'Education Vincent Peillon, tête de liste PS aux dernières européennes dans le Sud-Est: le premier non élu de la liste, Karim Zeribi, a depuis rejoint EELV. Les autres postes d'eurodéputés libérés, ceux de Kader Arif, Stéphane Le Foll et Pascal Canfin, ne modifieront eux en revanche pas l'équilibre de la représentation française.

J.-M.P.

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