France / Politique

Les sondeurs ne feront pas d'enquêtes sorties des urnes

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LA COMMISSION DES SONDAGES a confirmé lors d'une conférence de presse l'information selon laquelle les instituts de sondage s'étaient engagés à ne pas réaliser d'enquêtes «sorties des urnes» le jour du premier tour.

Faisant suite à la polémique grandissante sur les conséquences d'un divulgation des premiers résultats dès 17-18h alors que les bureaux de vote des villes seront encore ouverts, l'accord ne fait que déplacer le problème: les estimations, qui ne sont pas des sondages d'intentions ou de déclarations de vote, mais bien le décompte des bulletins des premiers bureaux de vote, restent possibles. Entre 18 et 20 heures, les instituts continueront donc d'informer leurs clients, les médias, sur les dépouillements des bulletins des premiers bureaux-tests à partir desquels ils estiment le résultat national (ces médias n'ont pas le droit de les diffuser au grand public avant 20 heures).

Et les journalistes, twittos ou sondeurs qui se risqueront à favoriser la communication de ces informations via les réseaux resteront passibles de l'amende de 75.000 euros. Comme le rappellent Cécile Dehesdin et Jean-Marie Pottier, qui ont décortiqué les textes de lois qui encadrent ces publications sur Slate:

La diffusion d'estimations tombe sous le coup de l'article 11 de la loi sur les sondages du 19 juillet 1977, car celle-ci assimile à des sondages ces extrapolations nationales faites par les instituts à partir des premiers dépouillements dans des bureaux-tests.

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