France / Politique

La dernière semaine connaît-elle des évolutions «inouïes» dans les scores?

Jean-Luc Mélenchon à Pau, le 15 avril 2012. REUTERS/Mark Zirnhel.
Jean-Luc Mélenchon à Pau, le 15 avril 2012. REUTERS/Mark Zirnhel.

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DIMANCHE A PAU, DEVANT 5.000 A 6.000 PERSONNES, Jean-Luc Mélenchon a prévenu: durant la dernière semaine avant le premier tour de la présidentielle, «les lignes vont bouger de manière inouïe» et cette dernière semaine pourrait «compter autant qu'un mois».

Que nous disent les sondages des dernières présidentielles sur cette dernière semaine, si l'on regarde ceux publiés par TNS Sofres?

Depuis 1981, les lignes ont bougé au point de modifier le second tour à une seule reprise, en 2002. Jean-Marie Le Pen, qui se maintenait entre 12 et 13% d'intentions de vote depuis début avril, obtient finalement 16,9% des suffrages le 21 avril, tandis que Lionel Jospin, passé sous la barre des 20% à la fin mars, perd 2 points entre le dernier sondage et le premier tour (de 18 à 16%).

Mais c'est surtout Jacques Chirac qui semble avoir fait les frais des mouvements de lignes de la dernière semaine.

En 1988, après s'être maintenu durant tout le mois d'avril à 23.5% des intentions de vote dans les sondages de la Sofres, il obtient seulement, au premier tour du 24 avril, 19,9% des suffrages. Mais ce n'est pas suffisant pour lui faire perdre sa place de challenger au second tour face au sortant François Mitterrand.

Sept ans plus tard, en 1995, Jacques Chirac reproduit sa chute: après avoir culminé à 26% d'intentions de vote deux semaines avant le premier tour, il recueille seulement 20,8% des votes le 23 avril. Une chute qui vient inverser l'ordre d'arrivée des candidats au premier tour. En effet, alors que les sondages donnaient la première place à Jacques Chirac depuis mars, il arrive finalement en deuxième position derrière Lionel Jospin, qui gagne 2.2 points en dernière semaine.

En 2007, pas de grosse surprise en revanche: deux semaines avant le premier tour, les intentions de vote pour Nicolas Sarkozy sont estimées à 28,8% contre 24,4% pour Ségolène Royal. Ils obtiendront respectivement 31,1% et 25,8% des suffrages.

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