12 avril 2007 – JEAN-MARIE LE PEN RÉPOND À L'OFFENSIVE lancée sur son électorat par Nicolas Sarkozy. Le président du Front national, qui dénonce depuis plusieurs jours les origines hongroises du candidat de l’UMP, continue sur ce thème dans l’émission Les 4 vérités sur France2:
«Si j’étais devenu hongrois, étant d’origine française, il ne me viendrait pas à l’esprit de me présenter comme candidat à la présidence de la République hongroise.»
Nouveauté dans l’attitude de Jean-Marie Le Pen, ces attaques répétées sont désormais assorties d’appels du pied au candidat de l’UMP. «Je n’ai pas de contentieux personnel avec Sarkozy comme j’en avais avec Chirac, déclare-t-il dans une interview au Figaro le même jour. […] Si Sarkozy dit qu'il est d'accord pour un rapprochement, pourquoi pas? Cela dépendra de l'intérêt de notre pays et de l'intérêt de notre mouvement.»
De son côté, Nicolas Sarkozy ironise sur l’ouverture d’esprit de Jean-Marie Le Pen qui accepte de parler à un «immigré comme moi», mais ménage le président du FN dans un entretien à Libération, estimant que «celui qui est le moins à droite qu'avant, c'est Le Pen!»
Le Monde résume le «pas de deux» entre les deux candidats:
«D'un côté, ils ferraillent pour savoir lequel est le plus Français des deux et donc, à leurs yeux, le mieux placé pour aller à l'Elysée […]. D'un autre côté, ils s'envoient des clins d'œil appuyés qui peuvent laisser entendre que les barrières posées hier par Jacques Chirac entre l'extrême droite et la droite pourraient être levées.»