France / Politique

Nicolas Sarkozy présente 32 mesures et attaque frontalement François Hollande

Nicolas Sarkozy lors de la présentation de son programme, le 5 avril 2012. REUTERS/Benoît Teissier.
Nicolas Sarkozy lors de la présentation de son programme, le 5 avril 2012. REUTERS/Benoît Teissier.

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SON PRINCIPAL ADVERSAIRE FRANÇOIS HOLLANDE EN AVAIT ANNONCÉES 60 LE 26 JANVIER, lui a opté pour 32 mesures: Nicolas Sarkozy présentait officiellement, lors d’une conférence de presse tenue jeudi 5 avril, son programme, accompagné d’une lettre de 34 pages à destination des Français. Et centré autour d’un «objectif absolument impératif pour que la France reprenne le contrôle de son destin»: l’«équilibre des finances publiques en 2016», avec un passage sous les 3% de déficit en 2013, après 5,2% en 2011.

Le Président-candidat, qui a également fait part de ses objectifs de «réconcilier la France du oui et la France du non» et de poser, après les tueries de Toulouse et Montauban, «la question de savoir dans quelle civilisation nous voulons vivre», a annoncé une poignée de nouvelles mesures par rapport à celles qu’il avait égrenées depuis son entrée en campagne le 15 février: les retraites seront dorénavant payées le 1er du mois, et non plus le 8, ce qui permettrait à certains retraités de ne plus avoir des «comptes en banque déficitaires»; les défiscalisations liées aux délocalisations seront supprimées; Paris demandera le gel de sa contribution au budget de l'UE.

Nicolas Sarkozy n’a en revanche, contrairement à ce qui était attendu, pas fait d’annonces sur le permis de conduire, un «sujet important» sur lequel il pourrait néanmoins revenir dans la suite de sa campagne.

Il a aussi durement attaqué son adversaire, dénonçant le «matraquage fiscal promis aux familles et aux classes moyennes par le candidat socialiste», qui risque d’être «pris en otage par M. Mélenchon», et le «mépris pour l'électeur» que refléterait la présentation d’une feuille de route pour les débuts du quinquennat:

«Je suis toujours stupéfait qu'un candidat vienne et dise: "Voilà ce que je fais la première année." Ah bon! Et la seconde? C'est la pochette surprise? Est-ce qu'on doit considérer que c'est bon signe ou mauvais signe?»

Interrogé sur les sondages, qui le donnent actuellement battu au second tour, le candidat, qui en avait appelé une fois de plus à la «majorité silencieuse» quelques minutes plus tôt, a rappelé le destin funeste de précédents favoris (Lionel Jospin, Edouard Balladur...) et a ironisé:

«Il y a sept semaines, on ne me posait pas des questions sur les sondages, on m’adressait des faire-parts.»

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