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AVEC LA CENSURE DU FICHIER DIT DES «GENS HONNÊTES», l’information est logiquement passée quasiment inaperçue: le Conseil constitutionnel a rejeté, jeudi 22 mars au soir, quatre recours contre la liste des candidats à l’élection présidentielle, dévoilée lundi.
Le premier était celui de Corinne Lepage, qui avait fait planer jusqu’au bout le suspense sur son éventuelle candidature. Les Sages de la rue-Montpensier ont précisé que la présidente de Cap21 n’avait reçu que 476 parrainages d’élus, sans qu’il puisse être précisé si ceux-ci étaient valides ou non.
Les trois autres étaient plus inattendus. Le premier, Patrick Bourson, président du mouvement Ensemble, redressons la France, a formulé un recours contre la liste des candidats alors qu’il n’a reçu que quatre parrainages (il y a une semaine, cet ancien membre du FN affirmait pourtant en avoir plus de 500). Le second, Richard Nowak, un Meurthois, se plaignait de discrimination en affirmant que tout électeur devait pouvoir se présenter: il n’a reçu aucun parrainage, ce qui a rendu son recours irrecevable.
Enfin, le dernier requérant, Jean-Marie Matagne, contestait rien de moins que la présence au premier tour de Nicolas Sarkozy et François Hollande au motif que leur programme «ne comporterait pas l'engagement d'abolir les armes nucléaires». Le Conseil constitutionnel n’étant pas habilité à juger les programmes des candidats, il a rejeté le recours de celui qui a par ailleurs reçu un parrainage d'élu.
Ce genre de recours est un classique de l’élection présidentielle, et permet parfois de savoir avec précision combien de parrainages ont reçu certains candidats recalés: 320 pour Jean-Marie Le Pen en 1981, par exemple.