«CHERCHER UNE EXPLICATION AUX GESTES DE CE FANATIQUE, DE CE MONSTRE […], lui chercher la plus petite excuse serait une faute morale impardonnable», a déclaré Nicolas Sarkozy, qui avait officiellement repris sa casquette de candidat à l’élection présidentielle ce jeudi 22 mars au soir, lors d’un meeting à Strasbourg.
Offensif, et insistant sur les valeurs de la République, le candidat-président a réagi aux propos tenus par les autres candidats ces derniers jours en clamant:
«Mettre en cause la société, montrer du doigt la France, la politique, les institutions, c’est indigne. Non il n’y a pas en France un climat qui puisse expliquer ces crimes car ces crimes sont inexcusables.»
François Hollande avait notamment lancé au lendemain de la tuerie devant le collège juif: «Il y a des mots qui influencent, qui pénètrent, qui libèrent. Et donc ceux qui ont une responsabilité doivent maîtriser leur vocabulaire» —sous-entendu, pour ne pas instaurer une division en France, qui pourrait décomplexer le racisme ou l’antisémitisme. François Bayrou, qui n’avait pas décrété de trêve dans sa campagne, avait de son côté évoqué un «climat d'intolérance» dans le pays, qu’il liait aux événements de cette semaine.
Pédophiles, terroristes...
Le candidat de l’UMP a par ailleurs réaffirmé les annonces faites lors de sa conférence de presse plus tôt dans la journée, quand il avait annoncé que «toute personne qui consultera de manière habituelle des sites Internet qui font l’apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine sera punie pénalement», ainsi que «tout personne se rendant à l'étranger pour y suivre des cours d'endoctrinement lié au terrorisme».
Il entend donc changer la législation: «Ce qui était possible contre les pédophiles doit l’être contre les apprentis terroristes.»