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Tueries de Toulouse et Montauban: Copé attaque le PS, qui dénonce une «stupidité»

Jean-François Copé lors d'une interview avec l'agence Reuters, le 30 janvier 2012. REUTERS/Mal Langsdon.
Jean-François Copé lors d'une interview avec l'agence Reuters, le 30 janvier 2012. REUTERS/Mal Langsdon.

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APRES PLUSIEURS DEPUTES UMP, c’est au tour de Jean-François Copé, président du parti majoritaire, de reprocher à l’opposition d’«instrumentaliser» les drames de Toulouse et Montauban dans la campagne. Dans un entretien au Figaro, jeudi 22 mars, il reproche au PS et aux Verts d’avoir «si souvent nié la dangerosité» du fondamentalisme religieux et d’être «incompréhensibles» sur la laïcité, notamment en refusant de voter la loi d’interdiction de la burqa ou les textes sur les peines planchers, la rétention de sûreté ou les caméras de surveillance.

Selon lui, «il n’y a qu’à Paris» ou «au PS» qu’on «fait semblant de ne pas voir que [la sécurité] est un souci majeur». François Bayrou et Marine Le Pen sont également attaqués, le premier pour avoir tenté d’«instrumentaliser cette tragédie», la seconde pour le «procès d'intention inacceptable» que constitueraient ses attaques de mercredi.

Mercredi après-midi, un peu après les funérailles des trois parachutistes tués, les députés Valérie Rosso-Debord et Sébastien Huyghe avaient reproché, dans deux communiqués distincts, à François Hollande d’avoir «voté contre toutes les lois que le gouvernement de Nicolas Sarkozy a fait voter pendant le quinquennat» et de tomber «dans la polémique politicienne dans de tels moments». Deux porte-parole de François Hollande, Bruno Le Roux et Bernard Cazeneuve, avaient dénoncé un «dérapage […] indécent et pas à la hauteur de la situation» et des propos «indignes».

«Pourquoi vouloir démolir Hollande?»

Les propos de Copé ont également suscité une réplique immédiate au PS. Sur France 2, Laurent Fabius a jugé qu’il s’agissait d’une «stupidité»: «Et je suis aimable en disant cela.» Dans un communiqué, le député de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone a lui dénoncé des propos «outranciers».

L’initiative a divisé au sein de l’UMP, selon des sources citées par l’AFP. Un membre du parti majoritaire a déclaré qu'il ne s'agissait pas d'une «initiative isolée» de Valérie Rosso-Debord et a lâché «Maintenant, on dit les choses» tandis qu’une source gouvernementale confiait que «ce n'est pas le meilleur moyen de conforter la séquence présidentielle» et qu’un élu UMP s’interrogeait: «Pourquoi vouloir démolir Hollande, qui n'a pas la main?»

Du côté du MoDem, François Bayrou avait appelé mercredi soir, lors d’un meeting à Nancy, à ce que les candidats «se mettent au niveau de l'émotion que les Français ont rencontrée pendant ces heures sombres».

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