France / Politique

2007 dans le rétro, épisode 65: pour Sarkozy, on empêche le peuple français de penser «librement»

Nicolas Sarkozy au JT de France 2 le 19 mars 2007. France 2 / Ina.fr
Nicolas Sarkozy au JT de France 2 le 19 mars 2007. France 2 / Ina.fr

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LUNDI 19 MARS 2007. SOURIANT, DÉTENDU, CONQUÉRANT, Nicolas Sarkozy apparaît sur le plateau du JT de France 2. Il le promet à David Pujadas, il quittera avant la fin du mois de mars son poste de ministre de l'Intérieur.

Ce lundi 19 mars, le Conseil constitutionnel vient d'annoncer la liste des douze candidats dont les parrainages ont été validés. «Il était parfaitement normal qu'un certain nombre de candidats aient leurs signatures, je pense que l'élection présidentielle c'est un moment où il faut que les Français puissent penser librement», estime Nicolas Sarkozy, qui enchaîne sur un air désormais célèbre:

«... et je suis parfois stupéfait qu'on les empêche de penser librement, on n'a pas le droit de parler de l'euro, sous prétexte d'être un mauvais Européen, on n'a pas le droit de parler de l'identité, au prétexte qu'on serait nationaliste, on n'a pas le droit de parler de l'immigration, au prétexte qu'on serait raciste...»

Or, poursuit le candidat, «je pense que ce sont des vrais sujets, et je ne veux pas que les Français soient prisonniers d'une pensée unique, d'une élite qui dirait voilà comment il faut penser, voilà comment il faut faire parce qu'avec ça, David Pujadas, est-ce qu'on se pose la question, pourquoi y'a eu 55% des Français qui ont voté pour le non [...] et pourquoi M. Le Pen s'est retrouvé au deuxième tour? [...] Pourquoi voulez-vous que des millions de gens aillent voter, si on ne peut rien, si on ne pense rien, et si on a le droit de rien dire...»

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