6 MARS 2007. EN VISITE À BERLIN, SÉGOLÈNE ROYAL s’entretient pendant une heure avec la chancelière Angela Merkel. Une rencontre symbolique avant tout: la candidate du PS espère bien imiter la chef du parti conservateur allemand, qui était devenue la première femme à accéder à la tête du gouvernement en 2005.
L’entrevue «s’est déroulée dans un climat chaleureux, je dirais même avec une certaine complicité», explique la socialiste. La discussion porte sur la crise d’Airbus et les institutions européennes, sans que la chancelière n’affiche de préférence entre Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy, même si les valeurs de la CDU sont traditionnellement plus proches de celles de l'UMP que du PS.
Cinq ans plus tard, Angela Merkel s’éloigne de cette neutralité de principe, en refusant de rencontrer François Hollande et en soutenant son adversaire. Un «pacte» menée par la chancelière aurait même été conclu entre les dirigeants conservateurs européens (Angela Merkel, Mario Monti, David Cameron et Mariano Rajoy) contre le candidat socialiste, selon Der Spiegel. Un pacte dont l'existence a été démentie.
Photo: Ségolène Royal et la chancelière Angela Merkel à Berlin, le 6 mars 2007. REUTERS/Pool New.