La semaine s'annonce critique pour Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen veut rétablir la double peine, un candidat tente d'acheter un parrainage... La revue de web de la présidentielle.
1.Une semaine cruciale pour Nicolas Sarkozy
Après les «100 jours», les «50 jours»? La semaine qui s’amorce sera critique pour Nicolas Sarkozy, annonce Le Parisien. «Si à la fin de la semaine nous n’avons pas rattrapé un peu de notre retard sur François Hollande, c’est mort», déclare au quotidien un «éminent responsable de la campagne de Nicolas Sarkozy». En perte de vitesse, le président-candidat devrait essayer de reprendre la main en multipliant les interventions dans les médias, notamment dans l’émission Des paroles et des actes sur France 2 mardi 6 mars, avant de présenter son programme à Villepinte dimanche prochain.
2.Le retour de la double Pen
En meeting à Marseille dimanche 4 mars, Marine Le Pen a tenu un discours aux accents anti-immigration et sécuritaires très marqués, rapporte le Monde. «Où est le Kärcher?», s’est interrogée la candidate du Front national en s’en prenant aux promesses de Nicolas Sarkozy sur le thème de la sécurité. Elle s’est par ailleurs prononcée en faveur de la double peine. «Les délinquants étrangers n'ont aucun droit au retour! Double peine? Eh bien peut-être. Une peine pour le délit commis, une peine pour la trahison», a-t-elle expliqué.
3.1.352,50 euros pour un parrainage
Le maire de la Celle-Dunoise (Creuse) a reçu un fax signé Rachid Nekkaz, président du Club des élus Allez la France, l'incitant à monnayer son parrainage, rapporte La Montagne. «Ne donnez plus gratuitement vos parrainages, le Club vous l’achète 1.352,50 euros» est-il écrit. Déjà candidat en 2007, Rachid Nekkaz avait fait parler de lui en achetant puis en déchirant un parrainage. Il faut dire que la valeur des signatures des maires grimpe, alors que Marine Le Pen affirme être encore à la recherche d'une cinquantaine de signatures pour se présenter à l'élection présidentielle.
4.Les chaînes d'info zappent entre les meetings
Les chaînes d’info en continu ne savent plus à quel discours de campagne se vouer, observe Béatrice Houchard du Figaro. Alors que le meeting de Nicolas Sarkozy devait succéder à celui de François Hollande samedi 3 mars, le candidat socialiste s’est montré trop bavard, faisant durer son discours plus longtemps que prévu. Résultat: les chaînes d’info ont choisi de ne pas diffuser la fin de la réunion pour ne pas rater le début de celle de Nicolas Sarkozy, qui a de son côté veillé à ne pas parler trop longtemps.
5.Le PS se forme au porte-à-porte
Le Monde raconte comment le PS forme ses «mobilisateurs de terrain», militants chargés de faire du porte-à-porte sur le modèle américain. L’objectif: mobiliser les indécis, sans perdre de temps en débats de fond avec les autres. Un des formateurs résume la démarche:
«Le but, avec un électeur de droite, c'est de se barrer le plus vite possible. A gauche, c'est de le faire participer à la campagne. Et pour un abstentionniste, de le faire voter Hollande.»
Photo: Nicolas Sarkozy lors du match de rugby France-Irlande, dimanche 4 mars. REUTERS/Gonzalo Fuentes.