Les législatives ne se tiendront qu’en juin, mais Jack Lang se rêve déjà en président de l’Assemblée nationale. Carl Lang braconne les parrainages sur les terres du FN, les nominations de hauts fonctionnaires sont contestées et un conseiller de Nicolas Sarkozy déclare vouloir voter Hollande… Dans la revue de web de la présidentielle.
1.Jack Lang se verrait bien au Perchoir
Il n’est pas encore réélu député, mais il voit déjà plus loin. Jack Lang, candidat aux législatives dans la circonscription de Saint-Dié dans les Vosges, brigue la présidence de l’Assemblée nationale. «Il faut refonder notre République. Et, pourquoi pas, je me verrais bien à la présidence de l'Assemblée nationale», a-t-il déclaré dans une interview à LOR'Actu, un site d'infos locales. Actuellement élu du Pas-de-Calais, l’ancien ministre socialiste en a également profité pour tacler Ségolène Royal qui affirmait en novembre 2011 qu’elle pouvait «être très utile à ce poste», et que Martine Aubry et François Hollande lui avaient «ouvert cette perspective».
2.Carl Lang pique les signatures du FN
De ses trente ans passés au Front national, de 1978 à 2008, Carl Lang en a gardé une aptitude à collecter les parrainages. Mais cette fois, c’est pour son propre compte qu’il fait la tournée des maires. Comme le relève Le Figaro, le leader du Parti de la France affirme être sûr de réunir les 500 signatures nécessaires pour être candidat. Rien d’étonnant puisqu’il était chargé de centraliser les promesses de parrainages pour Jean-Marie Le Pen en 2007. Exclu du FN en 2008 après avoir présenté une candidature dissidente aux européennes face à Marine Le Pen, Carl Lang avait fondé le Parti de la France, regroupant d’anciens membres du FN.
3.«L’Etat UMP»: les nominations d’hier…
Avant même les remous provoqués par la vraie-fausse nomination de Jean-Louis Borloo à la direction de Veolia, François Hollande s’indignait dimanche 19 février du «système Sarkozy». Le candidat Sarkozy promettait en 2007 que toutes les nominations «importantes» seraient soumises à un vote de l’Assemblée, mais, rappelle le JDD, les nominations de proches du président à des postes majeurs ont émaillé le quinquennat. Parmi celle-ci, on peut retenir celle d’Henri Proglio à EDF, Jean-Claude Marin à la Cour de cassation, ou encore Frédéric Péchenard à la Direction générale de la police nationale (DGPN). Si des socialistes ont également été nommés à des postes prestigieux, l’écart reste grand entre la «République irréprochable» décrite par Nicolas Sarkozy en 2007 et «l’Etat UMP» dénoncé par François Hollande.
4.…et celles d’aujourd’hui
Nicolas Sarkozy pourrait
nommer Jean-Luc Tavernier à la tête de l’Insee, rapporte Claire Guélaud, du Monde, dans son blog Contes publics C’est par mail que Jean-Philippe
Cotis, l’actuel directeur, a fait part de sa démission prochaine
aux 5.275 agents de l'institut: «Je vous confirme que, en effet, je quitterai
l'Insee dans quelques semaines», a-t-il déclaré. Il part
rejoindre la Cour des comptes. Ancien directeur de cabinet d’Eric Woerth de 2007
à 2009, polytechnicien, âgé de 50 ans, Jean-Luc Tavernier est un haut
fonctionnaire reconnu. Il s'agit du deuxième directeur depuis 2007, «c'est trop pour l'Insee, qui est un paquebot qui ne doit pas être
sensible aux aléas de court terme et dont il faut protéger
l'indépendance», déplore un cadre qui s'exprime anonymement.
5.Education: déçu, un conseiller de Sarkozy votera Hollande
Dominique Antoine est déçu. Conseiller éducation, culture, jeunesse et sports du président de la République de 2007 à 2009, il regrette dans une tribune du Monde le «maigre bilan» du quinquennat en la matière. Les conseillers conservateurs ou libéraux de Nicolas Sarkozy «méconnaissaient tous la réalité concrète du métier de professeur», écrit-il. Affirmant ne plus croire Nicolas Sarkozy et sa volonté de «changer l’éducation nationale», il appelle implicitement à voter François Hollande:
«Je connais les principaux experts qui, autour de Vincent Peillon, forment l'équipe "éducation" du candidat socialiste. Ce sont les mieux informés, les plus intelligents, les plus clairvoyants du moment. C'est à eux qu'il faut faire confiance si l'on veut que l'école progresse.»
Photo: Jack Lang à l'Elysée en novembre 2007. REUTERS/Charles Platiau
Former French socialist Minister Jack Lang waves as arrives at the Elysee Palace in Paris , November 20, 2007. REUTERS/Charles Platiau |