Économie

Passons au calendrier révolutionnaire: ce serait bon pour la société, les entreprises et les travailleurs

L'abandon du calendrier grégorien nous permettrait de travailler moins tout en produisant plus.

<a href="http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Calendrier-republicain-debucourt2.jpg">Calendrier républicain... : an III</a> : [estampe] / P.L. Debucourt del. et sculp. (1794) / <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8412316v/">Bibliothèque nationale de France</a> via Wikimedia Commons
Calendrier républicain... : an III : [estampe] / P.L. Debucourt del. et sculp. (1794) / Bibliothèque nationale de France via Wikimedia Commons

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Le 1er janvier 1806, la France a fait une cruelle erreur, selon Matthew Yglesias, notre confrère de Slate.com. Ce jour-là, sous Napoléon Ier, nous abandonnions le calendrier révolutionnaire adopté treize ans plus tôt, pour revenir à l'ancien système (il fut brièvement réutilisé sous la Commune de Paris). Le 6 octobre 1793, le calendrier républicain avait remplacé le calendrier grégorien, la date de début de cette nouvelle ère ayant été fixée rétrospectivement au 22 septembre 1792 (l’équinoxe d’automne).

Le chroniqueur éco de Slate.com propose à ses compatriotes de passer à ce système révolutionnaire: car ce calendrier a comme premier mérite de «se confronter à l’aspect le plus ridicule, note-t-il, du calendrier actuel –les mois ne sont pas divisibles en semaines», puisque nous avons des mois de 30 jours, des mois de 31 jours et un mois bizarre, février…

Pour régler ce problème, le calendrier républicain adoptait des décades à la place des semaines, soit des unités de 10 jours, chaque mois en comportant trois. Et pour rester en phase avec l’année tropique (celle des saisons), on rajoutait cinq jours supplémentaires –six les années bissextiles–, appelés «sans-culottides», pour clore l’année.

Matthew Yglesias fait remarquer qu’un tel changement permettrait de passer à la semaine de sept jours de travail pour trois jours de week-end (même si en réalité, les révolutionnaires avaient plutôt dans l’idée de ne consacrer que le dixième jour de chaque décade au repos): soit une légère amélioration du temps de loisir, qui passerait de 28,5% à 30%. En allongeant légèrement la journée de travail, il serait possible de produire autant avec moins de jours de présence, donc de réduire la pollution et la perte de temps liées aux déplacements domicile-travail.

Ajoutons qu'adopter ce calendrier mettrait un terme à toute polémique autour de l’application stricte de la laïcité, puisque les saints de chaque jour étaient remplacés par des végétaux ou des animaux, parfois des minéraux. Les noms des mois s’inspiraient eux d’un climat de l’année. Par exemple, le 31 décembre correspondait au jour Granit, mois de Nivôse, le mois de la neige.

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