Culture / Égalités

En 2013, seulement 15% des premiers rôles à Hollywood étaient tenus par des femmes

<a href="http://bit.ly/1nUDJyD">Sandra Bullock</a> / via Wikimedia Commons CC <a href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr">License By</a>
Sandra Bullock / via Wikimedia Commons CC License By

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Los Angeles Times, The Guardian

Le faible nombre de films qui réussissent le test de Bechdel (un film où il y a au moins deux personnages féminins qui parlent entre elles d'autre chose que d'un homme) le prouve: le cinéma est un milieu masculin, voire sexiste. Et une nouvelle étude menée par Martha Lauzen, professeure à l’université de San Diego, le montre une nouvelle fois. Sur les 100 films au box-office aux Etats-Unis en 2013, seulement 15% des personnages principaux étaient des femmes. De quoi faire le titre d’un article du Los Angeles Times.

«It’s a man’s (celluloïd) world». Le nom de cette étude parle d’elle-même. Les femmes sont sous-représentées au cinéma. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ce constat est fait. Fin 2013, la New York Film Academy sortait déjà une enquête du même type, dont nous vous avions parlé dans Slate. Elle révélait que seulement 30% des personnages qui étaient amenées à s’exprimer dans les films hollywoodiens entre 2007 et 2012 étaient des femmes. Ou que les femmes ont davantage tendance à se dénuder à l’écran que les hommes.

Les données de Martha Lozen portent sur une année où l'on aurait pu croire à une certaine amélioration. Entre Sandra Bullock dans Gravity et Jennifer Lawrence dans Hunger Games, que cite The Guardian, des femmes ont campé des rôles principaux en 2013. Et pourtant. Martha Lozen tient à rappeler que ce n’est qu’une apparence. Elle s’exprime dans le quotidien britannique:

«Beaucoup de gens pensent que le nombre de premiers rôles et de personnages féminins augmente, c’est pourquoi il est important de regarder les chiffres. C’est très facile d’être induit en erreur par quelques cas très en vue.»

The Guardian rappelle qu’à la dernière cérémonie des Oscars, Cate Blanchett, en recevant le prix de la meilleure actrice «a fait allusion» à ce problème de sous-représentation des femmes:

«Ceux d’entre nous qui sont toujours bêtement accrochés à l’idée que les films féminins, avec des femmes au cœur, sont des niches, eh bien ils ne le sont pas. Les spectateurs veulent en voir et, en fait, ils sont rentables. Le monde change.»

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