Culture

Les petits secrets du Chelsea Hotel

A l'intérieur du Chelsea Hotel à New York en 2010. REUTERS/Brendan McDermid
A l'intérieur du Chelsea Hotel à New York en 2010. REUTERS/Brendan McDermid

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Vanity Fair

Il y a six ans, le Chelsea Hotel, à New York, qui avait ouvert presque un siècle et demi plus tôt (1884), alors conçu comme un phalanstère, fut vendu à un magnat de l’immobilier puis à une chaîne d’hôtels concepts. Il doit désormais être rénové pour la somme de 40 millions de dollars.

En cette période agitée, Vanity Fair a demandé aux résidents, passés ou futurs, de raconter ce lieu mythique, qui vit Jack Kerouac coucher avec Gore Vidal, Andy Warhol tourner une partie de Chelsea Girls; Dylan Thomas y séjourner peu avant sa mort, Arthur Miller après son divorce de Marilyn Monroe.

Le producteur Scott Griffin raconte ainsi qu’à l’époque où il y louait une chambre le mélange le fascinait:

«Vous pouviez monter à un étage, discuter théâtre avec Stefan Brecht ; à un autre étage parler poésie avec Arnold Weinstein et puis descendre dîner au rez-de-chaussée avec Arthur Miller.»

Milos Forman se souvient du déclenchement de l’alarme incendie une nuit. Il sort voir ce qu’il se passe. Claque la porte de sa chambre derrière lui et se retrouve nu dans le couloir. Une voisine de chambre propose de lui passer une jupe. Tous regardent vers le cinquième étage où un appartement en feu se voit inonder d’eau par les pompiers. Et tandis qu’ils regardent le spectacle, ils font tourner des joints.

C’est une énergie étonnante que racontent aussi Rufus Wainwright, Crumb, ou Andy Warhol à travers son journal intime. Créant une «histoire orale» du lieu.

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