Culture

Mais où est passé l'amour (dans les chansons)?

Les chanteurs n'utilisent plus le mot «Love» dans leurs titres de chansons.

Partition de «True Love» de Woody Guthrie
Partition de «True Love» de Woody Guthrie

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L’amour n’a plus la cote chez les artistes. C’est le constat triste et amer que dresse le site Idibon. Oui, il semblerait que les titres de chansons abordant le thème de l'amour appartiennent à une époque révolue.

Depuis 1980, 39.044 titres ont été inscrits au classement du magazine Billboard et parmi eux, 3.583 titres comportant le mot «Love» ou l’une de ses déclinaisons (Love, Loves, Loved, Lover, Lovin’, Luv'). Le problème c’est qu’en 2012, ces titres sont 30% moins fréquents que dans les années 1980. «Parce que les gens savent comment on "aime"», ironise le site Idibon qui a publié cette enquête.

Pour autant, le seuil de «Love» atteint en 2012 n’est pas le plus catastrophique. C’est même mieux qu’en 2011 (5,8% contre 4,2%). Est-ce suffisant pour y voir une nouvelle ère propice à l’amour? Peut-être bien, à en croire les dernières succès de Rihanna («We Found Love»), Enrique Iglesias («Tonight») ou encore Lil Wayne («How to Love»).

L'un des groupes qui semble le plus investi dans la réhabilitation du «Love», c'est The Rapture. Dans les quatre albums du groupe, sept titres en portent le nom («In the Grace of Your Love», «How Deep is Your Love», «Pieces of People We Love»).

Pourcentage du nombre de chansons comportant le mot «Love».

Gardons donc espoir et oublions les années creuses. En 2005, le mot «Love» et ses déclinaisons avaient brillé par leur absence, apparaissant dans seulement 3,2% des chansons. Il y a bien le hit de The Game («Hate it or Love it»), mais, après réflexion, il semblerait qu’il y soit davantage question de haine. D’ailleurs, le mot «Hate» («haine») a atteint des records dans cette période (2002-2006) avec onze chansons.

L’autre enseignement à retenir de cette triste année, c’est l’évolution du terme «Love» devenu petit à petit «Luv'» pour Fat Joe («What’s Luv?»); T-Pain («I’m N Luv (With a Stripper)») ou bien Madonna («Give Me All Your Luvin’»).     

L’amour en berne

Le dernier pic de «Love» a été observé en 1993 (13,8%), une période décrite comme particulièrement «lovey dovey» («douceureuse») par Idibon. Rappelez-vous des tubes de Mariah Carey («Dreamlover»), de Janet Jackson («That’s the Way Love Goes») ou UB40 («Can’t Help Falling in Love»).  

Mais l’âge d’or des chansons «d’amour» est encore plus ancien. Dans les années 1980, 15,8% des chansons faisaient référence à l’amour dans leurs titres. On pourra citer ici par exemple Queen («Crazy Little Thing Called Love»), Barbra Streisand («Woman in love»)

Les années 1950 notamment à partir de 1953 montrent aussi un regain d’intérêt pour l’amour. Mieux, on y constate une tendance particulière aux «Love me» («Aime-moi»): «Love me forever»; «Don’t ever love me»; «(My baby don't love me) No More»; «Love me or Leave me»; «Love Me»; «Love Me To Pieces».

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