Culture

Que disent les dédicaces des écrivains?

<a href="http://www.flickr.com/photos/jainbasil/4889471879/">Pen&amp;book</a> par <a href="http://www.flickr.com/photos/jainbasil/">Jain Basil Aliyas, LicenseCC by</a><a href="http://www.flickr.com/photos/jainbasil/"></a><a href="http://www.flickr.com/photos/jainbasil/"></a>
Pen&book par Jain Basil Aliyas, LicenseCC by

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«Les noms des dédicataires de la plupart des grands livres sont oubliés. Ils révèlent pourtant de belles histoires» estime Le Figaro, qui consacre un article aux dédicaces, alors que paraît un livre sur le sujet: De Baudelaire à Modiano: à qui sont dédiées les grandes oeuvres?, de Macha Séry.

«L'histoire est ancienne: déjà les troubadours adressaient à leur dame une strophe rimée, la tornada. En marge de l'œuvre, à son seuil, la dédicace est à la fois un don, une offrande (pour le donneur) et une consécration (pour l'élu)», explique Le Figaro.

Ces élus sont de tous types. Des amis souvent, comme Gaston Calmette, à qui Marcel Proust dédie Du côté de chez Swann:  «à M. Gaston Calmette. Comme un témoignage de profonde et affectueuse reconnaissance». Ou comme André Gide, «dédicataire» (c'est le mot) de Paul Valéry qui lui dédie son long poème La Jeune Parque, avec ces mots:

«À André Gide. Depuis bien des années j'avais laissé l'art des vers: essayant de m'y astreindre encore, j'ai fait cet exercice que je te dédie. 1917

Mais il peut s'agir de dédicaces politiques, ou encore à des défunts. Bien sûr les amant(e)s ne sont pas en reste. Le Figaro raconte:

«La plus belle histoire d'amour littéraire est celle d'Albert Cohen. En 1930 paraît Solal, précédé d'un mystérieux: «À sa mémoire.» Il s'agit en fait, et on l'apprendra bien plus tard, d'Yvonne Imer, décédée brutalement deux semaines après leurs fiançailles, en 1929. Un demi-siècle plus tard, Cohen avouera: «Les livres appartiennent aussi à ceux qui les ont vus naître. Yvonne a été la mère de Solal.»

C.P.

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