Culture

«A propos d’Elly», la mer à boire [épisode 12]

Deux ans avant «Une séparation», Asghar Farhadi livrait déjà un film puissant et complexe.

Temps de lecture: 2 minutes

L'été dernier, Slate vous avait proposé un tour de France des films de vacances, de Tati à Podalydès en passant par Rohmer. Cette année, nous avons cassé notre tirelire pour vous offrir un tour du monde en vingt-et-une destinations, autant de films et quelques bons conseils de vacances au passage. Douzième épisode au bord de la mer Caspienne avec A propos d’Elly, d’Asghar Farhadi (2009).

L’histoire

Un groupe d’amis part en week-end à la mer. Parmi eux, Elly, que Sepideh a invitée pour lui faire rencontrer son ami Ahmad qui vient de rompre avec sa femme. Tout le monde est heureux et léger, jusqu’à ce que, soudainement, Elly disparaisse.

Le lieu

En Iran, dans une villa au bord de la mer Caspienne.

Ce que j’en pense

Deux ans avant le poignant drame familial Une séparation qui lui a offert une reconnaissance internationale (avec un Oscar et l’Ours d’Or à Berlin), Asghar Farhadi livrait déjà un film puissant et complexe. L’œuvre, qui commence comme une comédie légère et tombe dans le drame le plus lourd qui soit, est avant tout un passionnant témoin de la société iranienne d’aujourd’hui. Sous l’apparence d’une société libérale, le dénouement du film met l’accent sur les mensonges et les carcans dans lesquels les jeunes femmes iraniennes se trouvent enfermées. Tous les personnages, conscients de cette réalité, perdent au fur et à mesure que l’intrigue avance, la confiance qu’ils avaient les uns pour les autres. Fahradi réalise un film saisissant, vertigineux, fascinant. Un chef d’œuvre.

La réplique qui donne l’ambiance des vacances

«Mieux vaut une fin amère qu’une amertume sans fin.»

Le conseil

Préférez les zones de baignade surveillées.

A.L.

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