Post-Scriptum
Lucien, cheminot de 49 ans mobilisé dès le 5 décembre, milite pour le maintien de la grève, tant que le gouvernement ne renonce pas à la réforme des retraites.
Johanna, chef d’entreprise de 34 ans, possède trois restaurants qui emploient 22 salariés à Paris. Depuis le début du mouvement, elle se bat pour que ses enseignes restent ouvertes malgré de fortes pertes financières.
«-(Johanna) Alors ça y est, l’écran affiche enfin «KYVI». C’est le nom du RER. Ils sont tous des noms, hein… En direction de Chaville-Vélizy donc c’est le mien. A l’approche! Je suis contente, j’espère juste que je vais pouvoir monter dedans parce que le quai s’est bien rempli.
Ça fait des semaines qu’on en bave et qu’on en bave. Deux heures pour rentrer chez moi, génial, et tout ça à cause de qui? A cause d’une poignée de 7% de mecs de la SNCF qui n’ont que ça à foutre, d’emmerder la terre entière et les Parisiens pour commencer. Tout ça pour quoi? Pour préserver leurs avantages. Ces mecs, c’est juste ma pomme plus ma pomme égal ma pomme. Je leur conseillerais d’aller faire un petit tour aux urgences pour prendre la place de ces pauvres infirmières qui malheureusement n’ont pas le pouvoir de faire chier la terre entière. Je vous emmerde, les mecs de la SNCF, je vous emmerde! Purée que ça fait du bien.»
Crédits:
Une lettre sonore réalisée par Alice Milot et Charlie Dupiot.
Création musicale, mixage et réalisation: Romain Dubrac.